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Trois générations pour un Ceta

Pour fêter les 70 ans du Ceta de Romilly-sur-Seine, adhérents, partenaires et personnalités publiques locales ont participé à une après-midi d’échanges aux Grandes-Chapelles (Aube).

Dans l’Aube, le Ceta de Romilly-sur-Seine, accueille la troisième génération d’agriculteurs, convaincue de l’intérêt que revêt la mise en commun de moyens.

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« A sa création en 1953, le Ceta (Centre d'études techniques agricoles) de Romilly-sur-Seine dans l'Aube avait pour objectif la mise en commun d’idées et de savoirs pour trouver des solutions agronomiques aux terres champenoises », se remémore Etienne Cousin, agriculteur aux Grandes-Chapelles, président du Ceta et membre depuis vingt-cinq ans.

La philosophie à l'origine du groupement est toujours la même, mais les sujets abordés sont bien plus larges. Pour fêter les 70 ans du Ceta, ce sont la gestion de l’entreprise, la diversification économique des exploitations, la gestion des intrants et l’innovation technologique qui ont animé les échanges le 8 juin 2023 aux Grandes-Chapelles. « Chaque année, nous mettons sur la table les bilans comptables de nos structures pour les analyser. Nous cherchons des leviers d’amélioration et à tirer le groupe vers le haut », poursuit Etienne Cousin.

La force du collectif

C’est justement cette volonté de toujours faire évoluer les adhérents grâce à la force du collectif qui séduit. « Sans le Ceta,  je ne me serai jamais lancé dans la méthanisation. C’est grâce à d’autres agriculteurs qui ont insufflé une dynamique et proposé des voyages d’études que j’ai sauté le pas », reconnaît Nicolas Gandon, trésorier et agriculteur à Marigny-le-Châtel. Selon lui, le Ceta est avant tout une histoire humaine.

Un constat que partage les plus jeunes. Stéphane Roy représente la troisième génération d’agriculteurs de la famille à adhérer au groupement. Installé depuis cinq ans à Fère-Champenoise (Marne), il estime que le Ceta lui apporte plus qu’un appui technique. « Des liens forts existent entre les adhérents, certains sont devenus des amis. Nous échangeons beaucoup. » En 70 ans, le Ceta a réalisé de nombreuses expériences dont les résultats ont été précieusement conservés. « Il arrive que nous nous interrogions sur certaines thématiques et que nous trouvions la réponse dans des travaux réalisés par les générations précédentes », s’amuse le jeune agriculteur de 35 ans.

Les dix années qui viennent de s’écouler ont été largement consacrées à l’adaptation des fermes à un environnement très changeant, avec comme volonté d’aller vers plus d’autonomie et de diversification. « L’énergie, et particulièrement la méthanisation, a été un gros chantier de travail », analyse Etienne Cousin. Pour les dix prochaines années, les sujets d’études ne manquent pas. Parmi eux, le carbone et le développement de l’élevage devraient alimenter les échanges.

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