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Cinq voies pour décarboner le secteur de la nutrition animale

Les organisations professionnelles de la nutrition animale ont réuni leurs propositions pour décarboner le secteur et les filières de l'élevage.

La nutrition animale vient de définir cinq axes pour décarboner le secteur, tout en gagnant en compétitivité. Elle formule ses propositions à destination des filières de l’élevage.

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Pour une nutrition animale « décarbonée et compétitive », les organisations professionnelles de ce secteur ont défini un plan sectoriel spécifique, dans le cadre du plan gouvernemental de reconquête de la souveraineté de l’élevage.

Dans un communiqué de presse diffusé le 16 mai 2024, les trois organisations professionnelles du secteur, à savoir, le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (SNIA), La Coopération Agricole nutrition animale et l’AFCA-CIAL (Association des fabricants de compléments et fournisseurs d’additifs et ingrédients fonctionnels pour l’alimentation animale) ont dévoilé leurs propositions communes.

« L’alimentation animale a une place stratégique dans la souveraineté », affirment les organisations du secteur, appelant les filières de l’élevage à intégrer ces engagements dans leurs plans.

  1. Gagner en efficience par la nutrition de précision

    L’efficience alimentaire doit être améliorée en optimisant à la fois les ressources et la performance zootechnique. « Cela implique d’ajuster les apports nutritionnels en temps réel, de s’adapter à des matières premières variables et de développer une alimentation adaptée à chaque élevage pour réduire les impacts environnementaux et améliorer la compétitivité économique », précisent les organisations professionnelles.

  2. Œuvrer pour la compétitivité

    Pour renforcer la compétitivité des filières d’élevage, le plan stratégique souligne l’importance d’assurer un accès sécurisé à des intrants diversifiés, d’optimiser les processus et la logistique. Il intègre aussi le soutien à l’exportation des produits, avec le savoir-faire qui leur est associé.

  3. Décarboner et réduire les impacts environnementaux

    Les émissions de gaz à effet de serre des outils industriels, des transports et des aliments composés doivent être réduits. Pour cela, les organisations professionnelles de la nutrition animale souhaitent accompagner les élevages dans la décarbonation, en axant notamment sur la réduction des impacts environnementaux des intrants et l’apport de solutions nutritionnelles.

  4. Contribuer à la santé et au bien-être animal

    Ce quatrième volet propose de « développer et facilité l’accès au marché des solutions nutritionnelles », afin de réduire l’usage de traitements vétérinaires. Il inclut également des mesures de biosécurité en élevage.

  5. Nourrir les animaux pour nourrir la population

    Cet objectif rappelle l’ambition pour les filières de nutrition animale de garantir « un haut niveau de sécurité sanitaire des aliments livrés en élevage ». De fait, améliorer l’alimentation animale contribue à une meilleure qualité nutritionnelle des produits alimentaires d’origine animale, et permet ainsi de répondre aux attentes des consommateurs, en diversité et en qualité.

Le rôle de la nutrition animale

Le maillon de la nutrition animale a un rôle stratégique à jouer pour faire face aux enjeux de décarbonation de l’agriculture française et de souveraineté alimentaire.

La réponse à ces enjeux est déterminante pour la compétitivité des filières animales. La filière, qui réunit 500 entreprises, indique que 73 % des matières premières utilisées par les fabricants d’aliments composés sont d’origine française, dont majoritairement des céréales et des matières non directement valorisables pour l’être humain.

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