Présidentielle Quelles énergies renouvelables au programme
En relative continuité ou en rupture avec la politique menée par Ségolène Royal, les positions divergent notamment en fonction des orientations sur le nucléaire.Les candidats sont listés par ordre alphabétique.
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François Fillon (Les Républicains) sur une ligne traditionnelle et de rigueur financière
Le candidat de LR veut prolonger l’exploitation des centrales nucléaires. Dans le même temps, il propose de « créer les conditions favorables au développement de véritables filières industrielles françaises des énergies renouvelables en misant sur les nouvelles technologies ». Pour cela, « une nouvelle loi de transition énergétique sera adoptée avec de nouveaux objectifs ».
Considérant que le modèle actuel repose trop sur une économie subventionnée, François Fillon souhaite supprimer l’obligation d’achat de la production pour les nouvelles installations ainsi qu’à l’échéance des contrats en cours pour les installations existantes. Il veut par ailleurs « encourager l’autoconsommation d’électricité et aider la valorisation énergétique des sous-produits agricoles ».
Enfin, il précise dans son programme qu’il veut « mieux utiliser les ressources naturelles renouvelables, qui existent sur notre territoire comme le bois et la géothermie ».
Benoît Hamon (Parti socialiste), l’écologiste qui sollicite les territoires
« Je porterai à 50 % la part des énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici à 2025 », écrit dans son programme le candidat du Parti socialiste. Celui qui a le soutien de Yannick Jadot, ex-candidat d’Europe Écologie Les Verts, veut favoriser la production « décentralisée et citoyenne d’énergie, avec un objectif de 100 % de l’énergie en 2050 ». Pour le camp Hamon, « la question des territoires est centrale, […] ceux-ci doivent recevoir une dotation climat ».
Le candidat précise en outre vouloir sortir du nucléaire à l’horizon d’une génération, soit dans un objectif de 25 ans. « Je fermerai les réacteurs en fin de vie durant le quinquennat et je garantirai les emplois du secteur énergétique. » Benoît Hamon veut aussi maintenir l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste.
Marine Le Pen (Front national) veut investir tous azimuts, sauf dans le vent
La candidate du Front national veut « développer massivement les filières françaises des énergies renouvelables, notamment celles du solaire, du biogaz, du bois, grâce à un protectionnisme intelligent, au patriotisme économique, à l’investissement public et privé et aux commandes d’EDF ». Dans son programme, Marine Le Pen envisage par contre de « décréter un moratoire immédiat sur l’éolien ».
Le projet du FN inclut aussi le maintien de la filière nucléaire française. Il refuse la fermeture de la centrale de Fessenheim. Par ailleurs, le programme comprend un soutien à la filière de l’hydrogène, par un appui de l’État en matière de recherche et développement. Marine Le Pen veut enfin « accéder à l’argent de la Banque de France pour financer de gigantesques investissements ».
Emmanuel Macron (En Marche), investisseur et dans la continuité de la transition énergétique
« Sur 50 milliards d’investissements publics que nous prévoyons, 15 milliards seront consacrés à la transition énergétique et écologique. À ces 15 milliards s’ajouteront plusieurs autres champs d’action (transports, agriculture…) ayant un impact positif sur l’environnement. » Le candidat d’En Marche veut continuer à financer le développement des énergies renouvelables : « D’ici à 2022, nous avons pour objectif de doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque. […] Je m’engage à tenir l’objectif de 32 % en termes d’énergies renouvelables » dans la consommation énergétique finale d’ici à 2030.
Emmanuel Macron veut aussi raccourcir et simplifier les procédures. « Nous focaliserons les efforts de recherche, de développement et d’investissement des opérateurs sur le stockage de l’énergie et les réseaux électriques intelligents », écrit-il dans son programme. Le candidat veut aussi réduire à 50 % la part de l’énergie nucléaire à l’horizon de 2025. « La fermeture de la centrale de Fessenheim sera confirmée », précise-t-il. Enfin sur les énergies fossiles, « il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste sous mon quinquennat ».
Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) pour le 100 % renouvelable
Le candidat du mouvement La France insoumise veut une orientation vers un mix électrique 100 % renouvelable d’ici à 2050. Jean-Luc Mélenchon souhaite une mise en œuvre de « la sortie totale du nucléaire en commençant par l’arrêt de Fessenheim ». Dans son programme, il veut aussi l’interdiction d’exploitation du gaz de schiste.
Pour mettre en œuvre ces propositions, le candidat s’oriente vers « une planification citoyenne, impliquant les salariés, remontant au Parlement sous la forme d’un débat et d’un vote, traduits en lois de programmation et de financement pluriannuel ».
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