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Salon de l’agriculture François Fillon, droit dans ses bottes

En visite au salon de l’agriculture, le candidat des Républicains à l’élection présidentielle a tenu mercredi à faire bonne impression sans pour autant aller véritablement à la rencontre des agriculteurs.

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« Fillon président ! Fillon président ! ». Si l’ex-Premier ministre avait besoin de se faire du bien, le salon international de l’agriculture a probablement été une très bonne thérapie Il faut dire aussi que le service de sécurité, plus bardé encore que celui du chef de l’État, n’a guère autorisé de rencontre improvisée avec les agriculteurs et même les visiteurs.

 

Et c’est donc au loin que l’on pouvait entendre les mots d’encouragements, ponctués de quelques « Fillon rend le pognon ». Mais François Fillon a tracé sa route au milieu de nombreux partisans qui semblaient bien organisés. Il a même failli chuter à plusieurs reprises, au regard de la horde de journalistes à sa suite.

 

Près d’une heure à Interbev, puis la FNSEA, les chambres d’agriculture, Jeunes Agriculteurs… Le candidat a pu dérouler son programme auprès des responsables professionnels, avec notamment à ses côtés Bruno Retailleau, président du groupe des Républicains au Sénat. Pour autant, il n’a pas présenté son programme agricole à la presse.

Des annonces la veille au Sima

La veille, mardi, François Fillon a visité le Sima (Salon international de la machine agricole) à Villepinte au nord de Paris. Il a souhaité que les agriculteurs puissent bénéficier d’« un compte épargne aléas climatiques et économiques ».

 

Lors d’un déjeuner avec des professionnels du secteur, l’ex-Premier ministre a également souhaité que les agriculteurs soient « traités comme des entrepreneurs et puissent choisir le statut de leur entreprise ». Il a rappelé qu’il était pour une réduction de 40 milliards d’euros de cotisations sur les entreprises et pour « la suppression de toutes les normes qui ont été ajoutées aux normes européennes. Le surrèglement français est totalement incohérent » et « la bureaucratie empêche le pays d’avancer », a-t-il ajouté.

 

« Je propose que la Politique agricole commune ne soit plus subie et que le prochain ministre de l’Agriculture aille à Bruxelles avec un projet Pac qui soit le nôtre », a-t-il également affirmé.

Dans un communiqué publié ultérieurement par son équipe, M. Fillon avance, outre cette « nouvelle Pac avec application de la préférence communautaire », d’autres propositions « pour une agriculture forte et conquérante ».

 

Il souhaite « un droit des entreprises agricoles simplifié », « le regroupement des agriculteurs en organisations de producteurs », « l’éthique sur l’étiquette » avec « affichage du prix d’achat au producteur agricole et pour les produits transformés, le prix du principal composant », « des outils d’intervention souples et des aides à l’investissement pour nos agriculteurs ».

 

Enfin, M. Fillon veut « la demande, par la France, de la levée des sanctions à l’égard de la Russie, qui appauvrissent les agriculteurs français et européens ».

 

Avant son déjeuner mardi, le candidat avait passé environ trois quarts d’heure à visiter plusieurs stands du Sima, plutôt bien accueilli par le public. Toutefois, sur son passage, on pouvait entendre quelques visiteurs glisser à l’oreille de leur voisin qu’ils préféraient « Marine » Le Pen, présidente du Front national.

 

« On doit expliquer que le programme du FN conduirait le pays à la ruine, qu’une sortie de l’UE mènerait l’agriculture française à la faillite », a réagi M. Fillon, interrogé par la presse à ce propos.

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