Login

Pouvoir d'achat Le chèque alimentaire plutôt que le bouclier anti-inflation

Confier l'aide alimentaire à la grande distribution n'est pas une bonne idée, réagissent la FNSEA et JA à l'idée du bouclier anti-inflation.

La FNSEA propose de relancer le travail sur le chèque alimentaire plutôt que de poursuivre l'idée du bouclier anti-inflation avancée par le gouvernement.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Confier la politique d'aide alimentaire à la grande distribution est tout sauf une bonne idée !", réagit la FNSEA en lisant le ballon d'essai que le gouvernement a lancé dans la presse afin de lutter contre l'inflation alimentaire.

Le Parisien puis l'Agence France Presse avaient dévoilé le dimanche 15 janvier 2023 que le gouvernement travaillait avec la grande distribution à un "panier anti-inflation" composé d'une vingtaine de produits de grande consommation.

Parmi les pistes à l'étude pour amortir les effets de l'inflation, "l'une des possibilités, c'est d'avoir un panier de produits de première nécessité d'une vingtaine de produits, que la grande distribution s'engagerait à vendre presque à prix coûtant, a indiqué le ministère du Commerce. L'idée, c'est d'avoir un socle de produits de première nécessité dont les prix sont les plus bas possibles."

Bouclier anti-inflation

Le 19  janvier 2023, réagissant en marge des discussions sur la proposition de loi du député Frédéric Descrozaille sur les relations commerciales, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont rappelé sa promesse au président de la République, Emmanuel Macron : "Le bouclier anti-inflation serait une nouvelle fois une destruction de l'outil de production national. Reprenons plutôt le travail sur le chèque alimentaire qui permettra de concilier aide alimentaire et valorisation de la production française."

Chèque alimentaire

Issue du travail de la conférence climat en 2019 mais pas reprise dans la loi Climat, la proposition du chèque alimentaire avait été reprise par Emmanuel Macron durant sa campagne de réélection. Elle consiste à attribuer une somme mensuelle aux plus démunis pour leur permettre d'acheter des produits alimentaires de qualité. C'est dans la mise en œuvre de cette idée que les discussions se sont enlisées : comment lier au projet les associations caritatives qui sont porteuses d'une pédagogie de l'alimentation ? Comment s'assurer que le dispositif ne devienne pas un appel à l'importation ? Comment déterminer les produits de qualité ?

Finalement, le chèque alimentaire ne s'était pas retrouvé dans le projet de loi de finances pour 2023, contrairement à la promesse du ministre de l'Agriculture. Dans la formulation du communiqué commun de la FNSEA et de JA, on devine que le travail avait été mis en sourdine depuis.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement