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Grande Distribution Dénoncé sur Twitter, un supermarché abandonne les abricots espagnols

Constatant que le Grand Frais de Nîmes (Gard) commercialisait des abricots espagnols au début de la saison française, les producteurs du Gard ont obtenu leur retrait, en dénonçant l’enseigne sur un réseau social.

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Au début de la semaine, l’un des membres de la FDSEA du Gard repère une promotion chez Grand Frais qui le scandalise. Alors que la saison des abricots a démarré dans le département, le magasin Grand Frais de Nîmes propose des fruits espagnols à 2,99 €/kg. Il transmet la photo à son syndicat, qui réagit aussitôt.

Nous déplorons que Grand Frais Nimes
En pleine saison d'abricots français fasse une promo sur des abricots espagnols
Consommez local c'est bien manger
N’hésitez pas à partager pic.twitter.com/hi5mDcWlS3

— FDSEA Gard (30) (@FDSEA30) June 12, 2019

« Ce que la grande surface craint le plus désormais, c’est la mauvaise pub », s’amuse David Sève, président de la FDSEA du Gard. Le syndicat n’a même pas eu besoin de contacter Grand Frais. C’est un acheteur, que le président connaît bien, qui l’a appelé juste après la publication du tweet rageur. Et les abricots de la discorde ont été immédiatement retirés. « Grand frais s’est confondu en excuses, et on nous a expliqué que c’était un quiproquo », se félicite David Sèves.

Manifestation 3.0

« Avant, on allait sur place, et on renversait les rayons », se souvient David Sève. Un type de mobilisation, coûteuse en temps, qui présente des risques légaux pour les manifestants. « Certains ont reçu des condamnations, des amendes. Avec les réseaux sociaux, les marques réagissent dans la journée. »

 

Pour mener ces combats syndicaux d’un nouveau genre, la FDSEA du Gard a engagé une chargée de mission qui consacre la moitié de son temps à alimenter les réseaux sociaux. « Internet est une arme redoutable, dont nous, producteurs, devons aussi apprendre à nous servir », lance David Sève.

Facebook ou Twitter ne servent cependant pas seulement à distribuer les mauvais points. Certaines enseignes remplissent leurs engagements, et les producteurs n’hésitent pas à les féliciter. « Lidl nous a fait des commandes importantes pour désengorger le marché, et nous avons communiqué dessus. Mais attention, il ne s’agit pas d’un chèque en blanc, et nous restons vigilants », prévient David Sève.

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