Renouvellement des générations Moins de jeunes installés en 2019
La MSA a dévoilé ses chiffres sur l’installation en agriculture de l’année 2019. Le nombre de jeunes installés diminue, sauf dans quelques régions. Les installations dans le cadre sociétaire sont majoritaires, tandis que la superficie moyenne par jeune installé décroît, pour atteindre 35 hectares.
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Le nombre de jeunes installés a diminué en 2019, selon les chiffres publiés par la Mutualité sociale agricole (MSA) le 22 décembre 2020. « L’effectif des jeunes chefs d’exploitation installés âgés de 40 ans et moins, éligibles au dispositif d’aides à l’installation, est de 9 155 personnes, en baisse de 4,4 %. » Les installations tardives (ne comprenant pas les transferts d’exploitation entre époux) sont, quant à elles, en légère hausse (+0,8 %) et représentent 26,1 % des installations.
Une tendance à la hausse dans certains territoires
Cette tendance baissière n’est pas avérée dans toutes les Régions et départements français. Ainsi, selon la MSA, les Régions des Hauts-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie ont connu une augmentation des installations en 2019. De même que les départements de la Nièvre (+38,2 %), du Nord (+26,4 %), du Gers (+25,5 %) et de la Lozère (+18,6 %).
À l’inverse, la Corse (–24,4 %) et l’Île-de-France (–14 %) connaissent la baisse du nombre d’installations la plus importante. À l’échelle départementale, les plus touchés sont l’Eure-et-Loir (–30,6 %), le Haut-Rhin (–29,9 %), la Charente (–28 %) et la Creuse (–27,6 %).
En société plutôt que sur une exploitation individuelle
Concernant le type d’installation, les tendances de ces dernières années se confirment. L’installation sous la forme sociétaire (le jeune intègre une exploitation qui est sous la forme d’une société de type EARL, Gaec, SCEA…) est majoritaire.
Ainsi, en 2019, « 55,2 % des jeunes s’établissent en société avec une prédilection croissante pour les groupements agricoles d’exploitation en commun (Gaec) et les exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL), avec respectivement 25,6 % et 17,6 % des installations ».
Les installations tardives se font, quant à elles, un peu plus sous la forme individuelle.
39,7 % des installés sont des femmes en 2019
Le taux de féminisation demeure « relativement stable » pour l’ensemble des installés. Selon la MSA, il s’établissait à 39,7 % en 2019 (30,5 % des jeunes installés et 53,4 % des personnes installées tardivement).
Un autre chiffre est relativement stable : celui de la part des pluriactifs sur le nombre total d’installés. En 2019, 34,9 % des installés (jeunes et moins jeunes) se sont déclarés pluriactifs.
Diminution de la superficie moyenne par installé
Alors que la course à l’agrandissement est souvent pointée du doigt au sein de la profession, la superficie moyenne du jeune installé a tendance à diminuer. Si elle était de 37,1 hectares en 2017, elle a atteint 35 hectares en 2019.
Des données plus détaillées montrent qu’en 2019, la moitié des jeunes installés exploite une superficie inférieure ou égale à 22 hectares et un quart exploite plus de 53 hectares. La superficie moyenne mise en œuvre par les installés tardifs diminue aussi, passant de 25,3 à 24,3 hectares. La moitié des installés tardifs dispose de moins de 10 hectares et un quart d’entre eux exploite plus de 33 hectares.
Maintien dans l’activité
La MSA insiste sur le fort taux de maintien dans l’activité agricole dans les six ans qui suivent l’installation. Parmi les chefs d’exploitation installés en 2013, 80 % l’étaient encore en 2019. Le taux de maintien est de 87,6 % pour les jeunes, mais de 68,7 % pour les installés de plus de 40 ans, hors transfert entre époux.
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