Login

Élevage La Confédération paysanne sonne l’alerte face au « surplus » de veaux laitiers

Malgré des exportations dynamiques vers l’Espagne en 2020, « le marché des veaux laitiers connaît un niveau de saturation inquiétant en cette fin d’année », avertit la Confédération paysanne dans un communiqué diffusé le jeudi 17 décembre 2020. Le syndicat appelle l’interprofession laitière (Cniel) et celle du bétail et des viandes (Interbev) « à trouver des solutions de toute urgence pour sortir de cette impasse ».

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La fermeture de la quasi-totalité de la restauration hors domicile (RHD) à deux reprises cette année et la limitation des mises en place par les intégrateurs sont lourdes de conséquences sur le marché du veau nourrisson.

 

Pour pallier le manque de débouchés sur l’Hexagone, « les exports de veaux ont augmenté de 15 % au printemps dernier », relève la Confédération paysanne. Mais force est de constater qu’après cette « vague massive d’exports », le marché espagnol est « désormais engorgé ».

 

> À lire aussi : Veaux, le manque de débouchés pèse sur les cours (02/12/20)

 

Des prix « dérisoires »

Selon la Confédération paysanne, « la mévente et la faible valorisation des veaux font planer la menace d’une suspension de ramassage dans les fermes cet hiver. » Pour Laurent Leray, éleveur laitier dans l’Orne et représentant du syndicat, « une portion non négligeable de veaux laitiers, même de forme, part à des prix extrêmement bas, de l’ordre de 20 à 30 €. »

 

Cette crise conjoncturelle, accentuée par la crise de Covid-19, reflète « une fois de plus la fragilité et les limites de cette filière qui reste sous l’emprise des intégrateurs », dénonce le syndicat. Alors que les prix « dérisoires encore tirés vers le bas » mettent à mal les producteurs laitiers, la Confédération paysanne appelle l’interprofession laitière (Cniel) et l’interprofession du bétail et des viandes (Interbev) « à se saisir pleinement du sujet. »

 

« Les solutions doivent être trouvées conjointement entre les deux filières pour davantage de cohérence, estime Laurent Leray. Pour tendre vers une filière durable et éthique et correspondre ainsi aux attentes des consommateurs, les filières, lait et viande, vont devoir régler ces problèmes conjoncturels. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement