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Crise céréalière Que cache l’agrandissement des exploitations ?

Arnaud Rousseau, le président de la Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop), estime que la crise pousse de plus en plus de céréaliers à céder leur exploitation, ouvrant la voie à l’agrandissement.

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« Dans mon département, comme ailleurs, il y a tous les deux mois une commission départementale d’orientation agricole (CDOA) qui examine en général cinq à six dossiers d’agrandissement, explique Arnaud Rousseau, qui est également à la tête du groupe Avril. Lors de la dernière CDOA, il y a eu 30 dossiers sur la table. »

Sortir du métier sans déposer le bilan

« Un certain nombre d’agriculteurs n’y arrivent pas et ne vont pas déposer le bilan, mais se disent “ il faut que je sorte de là tant que je peux en sortir ”, confirme Arnaud Rousseau, qui exploite dans la Seine-et-Marne une ferme de 340 ha où il cultive blé, colza, maïs, orges, pois de conserve et sarrasin, entre autres, souhaite « aller au contact de ses adhérents ».

 

Il s’oppose à une « vision sociale de l’agriculture » : « Le traitement social, ça ne marche pas. » Il souhaite « se battre sur le sujet de la valeur ajoutée » et réclame « une baisse des charges » et une loi de modernisation de l’économie qui « aille plus loin » et offre aux producteurs « un vrai pouvoir de négociation avec la grande distribution ».

 

Alors que les dernières négociations sur les prix dans l’agroalimentaire se sont achevées il y a peu, le nouveau patron du groupe Avril, numéro un des huiles de table en France, cite notamment l’exemple de l’huile d’olive pour laquelle le coût de la matière première, en hausse de 16 %, n’a pas été répercuté par la grande distribution.

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