Internet de haut débit Un chèque de 150 € pour les foyers isolés
Le gouvernement va octroyer une aide aux habitants des zones non couvertes par le haut débit afin qu’ils s’équipent d’une réception par satellite ou radio, indépendamment des fournisseurs d’accès.
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Par les airs ou le sol, le haut débit arrivera un jour chez vous. Oui, mais quand et comment ? Ce sujet est devenu central lors de la conférence nationale des territoires, qui s’est tenue le jeudi 14 décembre 2017 à Cahors. Le premier ministre, Édouard Philippe, y a annoncé le déblocage de 100 millions d’euros.
Un coup de pouce ou un aveu d’échec ?
Concrètement, ce coup de pouce se traduit par un chèque de 150 € à destination des foyers les plus isolés pour qu’ils s’équipent eux-mêmes d’une technologie internet satellite, radio… Cela passerait presque pour un aveu d’échec tant on s’éloigne du service public. Mais il faut tenir bon : le gouvernement s’est fixé comme objectif d’offrir du haut débit partout d’ici à 2020.
De son côté, l’Arcep (autorité de régulation des télécoms) lançait, trois jours plus tôt, un marché pour une bande très haut débit (THD) radio, devant compléter le réseau fibre. Le gendarme des télécoms attribuera aux opérateurs qui le veulent la fréquence 3410-3460 MHz. Ces deux décisions sont les conséquences d’un mauvais résultat de couverture du territoire.
Pression des élus locaux
Le 13 décembre, les élus locaux mettaient d’ailleurs un peu plus de pression sur le gouvernement. Au travers d’une motion, les Régions de France demandent des garanties sur les moyens mobilisés pour atteindre 100 % de couverture du territoire en 4G, ainsi que plusieurs propositions au ton « décentralisateur ».
Sans compter que, du côté du privé, SFR jette l’éponge. Après avoir annoncé son intention de couvrir à lui seul en fibre tout le territoire, l’opérateur arrête les frais et l’a annoncé ce 12 décembre. Tout cela souligne les complexités en matière de couverture filaire et mobile.
Dans le même temps, le gouvernement veut penser à l’avenir. Le 13 décembre, il lançait une consultation publique pour construire une stratégie nationale sur les technologies 5G. Il recueillera les avis jusqu’au 16 février 2018. Pas sûr pour autant que cela soit profitable aux zones blanches. Car les réflexions sont déjà dirigées vers une 5G plutôt citadine, avec aussi un déploiement s’appuyant sur les réseaux 4G existants.
Un droit fondamental inscrit dans la loi
Sarkozy, Hollande, Macron… Les plans se succèdent et les zones blanches existent toujours. L’accès au numérique a pourtant été déclaré droit fondamental par l’ONU en 2012. Et ce droit a été repris dans nos textes en 2016 avec la loi sur le numérique, comme l’accès à l’eau ou à l’électricité en d’autres temps. Il faut croire que, comme pour ces deux autres ressources, il s’agira d’attendre encore plusieurs années pour amener du débit au bout de tous les tuyaux. Alors, entre patience ou chèque de 150 €, il faudra se débrouiller ! Ou commander une connexion au Père Noël !
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