Volailles L’appétit des Français pour le poulet progresse toujours
En 2019, la consommation apparente de viande de poulet a augmenté de 3 % sur un an. La part des viandes importées reste importante, tandis que les exportations françaises sont en net repli.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Après une hausse de 5 % en 2018, par rapport à 2017, la consommation apparente (1) de viande de poulet s’est à nouveau appréciée de 3 % en 2019. Dans les autres filières, les tendances sont contrastées. « Les consommations des viandes de dinde et de pintade reculent sur un an (–1 % et –6 %), indique Agreste, dans une note publiée le 6 mars 2020. Celles de canards gras et maigres bondissent de 28 % par rapport à 2017, deuxième et dernière année marquée par les crises d’Influenza aviaire, avec la reprise de la production. »
S’agissant de la consommation à domicile, le panel Kantar estime que les achats des ménages « se replient légèrement pour les viandes de volailles et élaborés (–0,6 %), avec une hausse des prix d’achat de 1,7 % », en 2019 par rapport à 2018.
Une balance commerciale à la peine
En viande de poulet, la part des importations dans la consommation reste stable et élevée : elle atteignait 43,7 % l’an passé, contre 43,9 % en 2018. « En 2019, les importations de viande de poulet progressent de 2 % sur un an, notamment en provenance de la Pologne et de l’Allemagne, compensant le repli du Royaume-Uni », précise l’Agreste. À l’inverse, du côté de la viande de dinde, « les importations décroissent de 2 %, notamment en provenance de l’Allemagne (partiellement compensées par des achats en hausse auprès de la Pologne). »
Concernant les exportations, la dégringolade se poursuit en 2019, avec un recul de 9 % sur un an pour l’exportation de viande de poulet, après un repli de 4 % en 2018. « Les ventes chutent de 14 % vers les pays tiers, notamment vers l’Arabie Saoudite (–19 %), et le Bénin (–50 %), sans compensation comme en 2018 vers l’Union européenne ». En viande de dinde, les envois français se replient de 12 % en 2019, après un recul de 11,5 % en 2018. L’Allemagne a notamment réduit ses achats de 46 %, suivie par le Bénin (–26 %) et l’Espagne (–12 %).
En résulte un déficit des échanges extérieurs qui se creuse. Pour la viande de poulet, en 2019, il s’établit à –250 000 tonnes-équivalent carcasse (tec) en volume et à –548 millions d’euros (M€) en valeur (contre –204 000 tec et –482 M€ en 2018). S’agissant de la viande de dinde, le solde se réduit sensiblement en volume mais reste excédentaire à 25 900 tec en volume et +18 M€ en valeur.
(1) Abattages + importations – exportations – variations de stocks.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :