Le billet Bulletin météo
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Il n’y a pas si longtemps, quand on n’avait rien à dire, on parlait de la pluie et du beau temps. La conversation météo était une façon d’évaluer le degré de proximité entre deux personnes. Juste au-dessus de « bonjour, bonsoir ». Aujourd’hui, on parle météo avec angoisse : « Aura-t-on de l’eau cet été ? »
Même s’il y a eu des mois de mai étouffants, il semble admis qu’il y a un lien direct entre les émissions de gaz à effet de serre et le dérèglement climatique, provoquant « une anomalie chaude doublée d’une aridité précoce ».
L’agriculture est dans le collimateur. Vous connaissez : l’irrigation serait le symbole de l’agriculture dite « productiviste ». Eh oui, les plantes et les animaux ont besoin d’eau. C’est bête ! Cela dure depuis Ramsès II et l’irrigation des plaines du Nil. Je plaisante. Car l’agriculture n‘échappera pas à une revue de détail, notamment celle de la culture du maïs, bouc émissaire de l’agriculture productiviste et irriguée, surtout parce qu’elle est arrosée en plein été, au moment où les urbains en vacances le voient vraiment.
Ce qui m’étonne le plus, c’est cette obsession à trouver des coupables et le peu d’appétence à chercher des solutions. C’était pareil avec le gaz russe. Le premier réflexe fut d’aller chercher du gaz ailleurs sans se demander si ce n’était pas l’occasion de réduire sa consommation. Pour revenir à l’eau, en France, les ventes de piscines familiales ont explosé depuis trois ans. On ouvre dix nouveaux golfs chaque année. Quand les Français ne vont pas jouer en Espagne ou au Maroc, connus pour leur pluviosité. Presque tous ces golfs sont arrosés par l’eau des nappes ! Le potentiel d’économie dans les usages domestiques est considérable. Il y a quelques années, au concours Lépine, un inventeur avait présenté un système qui gardait l’eau en boucle en attendant qu’elle atteigne la bonne température. Qu’est-il devenu ? Et si nos ingénieurs des grandes écoles revenaient à l’innovation plutôt qu’aller chercher des gros salaires dans la finance ?
En attendant les nuages, ce sont les arrêtés préfectoraux de restriction d’usages qui vont pleuvoir.
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