Login

Eau : c’est quand le temps du réalisme ? Eau : c’est quand le temps du réalisme ?

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Inondations : Le Foll prêt à discuter avec les agriculteurs des difficultés d’entretien des cours d’eau » (7 février 2014). Deux ans plus tard, dans le Loiret : « Stéphane Le Foll favorable à un débat sur le curage des fossés » (17 juin 2016). « Le Petit Journal » de Canal + pourrait sûrement se délecter d’une telle mise en perspective ravageuse, mais il s’agit surtout de déplorer que les choses n’aient pas progressé et de montrer que le ministre de l’Agriculture n’a finalement pas d’emprise sur ce dossier sensible et sur l’administration (Dreal, Onema) qui le gère. II n’est plus possible pourtant d’en rester-là et de ne pas tirer de leçons concrètes de ce qui vient de se passer. On aimerait du reste entendre sur ce point précis sa collègue de l’Écologie qui, elle, est aux manettes… Il est vrai aussi que l’eau est devenue sous les coups de boutoir de l’écologie dogmatique et sur de multiples aspects (entretien des cours d’eau, bassins de captages - voir p. 23 -, politique de stockage) un dossier réglementé en dépit du bon sens. Cela transpire en filigrane dans un rapport sénatorial (PS et Les Républicains) sorti le 8 juin sur la ressource hydrique face à la crise climatique, où une gestion plus proche du terrain et moins centralisée est demandée. Alors qu’il est tombé sur certains territoires en quelques jours l’équivalent d’une campagne d’irrigation pour toute la France, les rapporteurs estiment que le bon sens commande de « faciliter la constitution de réserves » pour faire face à la crise hydrique prévisible.

Mais pour l’instant, une partie de l’hexagone patauge encore et n’a malheureusement pas grand-chose à espérer pour les grandes cultures perdues ou atteintes, car une minorité d’agriculteurs était assurée. Ce qui pose question sur l’adéquation des couvertures proposées. Ce sera aussi compliqué pour les fourrages, les légumes… Quant aux producteurs des zones « d’expansion de crues », considérés comme non assurables, rien n’est prévu dans les textes pour eux, ce qui est une honte.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement