2. Un gué adapté aux crues 2. Un gué adapté aux crues
Dans la Vienne, des travaux sur la rivière concilient abreuvement et biodiversité.
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«La ripisylve, ou végétation multistrates des rives des cours d’eau, doit être entretenue et protégée des animaux si l’on veut conserver la biodiversité du milieu », déclare Franck Magnon, responsable du service environnemental de la communauté de communes Vienne et Gartempe (Vienne). Le piétinement des animaux peut avoir un effet dévastateur. Lorsque l’accès n’est pas « maîtrisé », les berges s’affaissent, la qualité de l’eau se détériore, le lit s’élargit et finit par se colmater. Tout le monde est perdant, car les animaux finissent par ne plus avoir suffisamment d’eau de qualité et les poissons aussi. « L’abreuvoir gué est une solution qui évite cette situation extrême, souligne Franck Magnon. Il consiste à stabiliser les berges et le fond du lit grâce à un empierrement. »
Les étapes du chantier
Pour le ruisseau de Pindray, les principales étapes de la construction ont été le creusement du lit mineur sur 80 cm de profondeur et sur toute l’emprise de l’abreuvoir. De gros blocs de pierre sont ensuite disposés en fonction de la hauteur d’étiage. Il ne faut pas créer de barrage. Le débit d’étiage est canalisé entre deux alignements parallèles de blocs de 600 à 800 mm. Entre les deux, le fond du lit mineur est constitué de blocs plats, maintenus de façon solidaire, à la manière des anciens ponts (voir schéma). La solidité de l’ouvrage lui permet de s’adapter aux crues et au passage d’un tracteur. « Cet aménagement doit obligatoirement s’accompagner de la mise en défens du reste des berges avec des clôtures », souligne Franck Magnon.
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