Contre la dermatose, des syndicats proposent une alternative à l’abattage total
Après la découverte d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Ariège le 10 décembre 2025, des chambres d’agriculture et des syndicats agricoles (1) se sont réunis pour affirmer leur opposition à l’abattage des 208 bovins de l’exploitation. Ils disent avoir présenté une alternative à la ministre de l’Agriculture.
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« Le foyer [de dermatose nodulaire contagieuse, N.D.L.R.] récemment détecté [en Ariège] démontre une nouvelle fois que le dispositif sanitaire actuellement déployé par l’État n’est pas suffisamment efficace. » C’est le constat que dressent les chambres d’agriculture d’Ariège et de Haute-Garonne ainsi que des syndicats agricoles (1), avec en ligne de mire l’abattage total des bovins présents dans le foyer.
Mobilisées contre « le dépeuplement systématique » et total des foyers de DNC, ces organisations agricoles proposent un protocole expérimental alternatif dans un dans un communiqué de presse conjoint diffusé le 10 décembre 2025. Protocole « complémentaire aux mesures prévues par l’arrêté préfectoral en vigueur » qu’elles affirment avoir transmis à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.
Un protocole sans abattage systématique
Que propose ce protocole ? Que seuls les bovins présentant un test PCR positif à la DNC soient abattus. Les autres animaux de l'« unité épidémiologique » seraient surveillés pendant 4 à 6 semaines avec un test PCR hebdomadaire. Les autres animaux du cheptel qui n’appartiennent pas à l’unité épidémiologique, feraient l’objet d’une surveillance accrue par le vétérinaire.
En présence d’un foyer, les organisations demandent des recherches approfondies de l’origine de la contamination et la mise en place d’une zone de « protection renforcée » de 5 kilomètres autour du foyer. Dans cette zone, le vétérinaire surveillerait les animaux deux fois par semaine pendant 4 semaines.
Les syndicats et les chambres appellent également à intensifier la lutte contre les vecteurs de la maladie, tels que les mouches piqueuses. La vaccination massive au-delà des zones réglementées est aussi exigée dans le protocole. Toutes ces organisations agricoles souhaitent que ce protocole soit appliqué à chaque nouveau foyer de DNC et que son coût soit pris en charge par l’État.
(1) La chambre agriculture de l’Ariège, Libres de cultiver notre avenir, la FDSEA 09, Jeunes Agriculteurs 09, la Confédération paysanne 09, la Confédération paysanne Occitanie, la Coordination rurale Occitanie, la Coordination rurale 09, la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne, les Ultras 64
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