Dermatose : les restrictions de mouvements sont d’abord « un report d’activité »
Si l’interdiction d’exporter des bovins vivants ne satisfait pas le président de La Coopération Agricole Dominique Chargé, il a comme « objectif que les blocages durent le moins longtemps possible et que l’impact économique sur les acteurs de la filière soit limité ». Et pour cela, il appelle tout le monde à « mettre en place les règles et les respecter ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Que pensez-vous des restrictions commerciales mises en place par la ministre de l’Agriculture ?
« C’est une situation que nous aurions préféré éviter, mais ces mesures sont incontournables si nous voulons enrayer la progression de l’épidémie, et surtout garder la main sur la gestion sanitaire du dossier. Cela nous permet également de rassurer nos partenaires, notamment européens, puisque la Commission européenne a approuvé la stratégie et a validé la levée de la première zone réglementée en Savoie et Haute-Savoie. »
« Évidemment, la situation n’est pas satisfaisante et nous comprenons les difficultés que cela peut poser, notamment au sein des coopératives. Notre objectif est que ces blocages durent le moins longtemps possible et que l’impact économique sur les acteurs de la filière soit limité. »
Quel impact cette situation peut avoir sur le commerce ?
« Tout dépendra de la durée des restrictions. Jusqu’au 4 novembre, pour le moment, nous ne sommes pas dans des timings ingérables. Nous avons demandé à l’ensemble des coopératives de notre réseau de mettre en place et de respecter ces règles. Nous avons encouragé les éleveurs à garder leurs animaux jusqu’au 4 novembre. Le marché restera porteur car la demande reste bonne, et nos débouchés pour les broutards solides. »
« Pour nous, il s’agit d’abord d’un report d’activité. Pour les éleveurs qui n’ont pas les capacités de garder les animaux, par manque de places ou de stocks fourragers, nous mettrons tout en œuvre pour trouver des solutions, mais évidemment dans le strict respect des règles. »
Faut-il rester sur la stratégie d’éradication ou vacciner tous les animaux comme le proposent certains ?
« Je reste pour l’instant sur la stratégie de l’éradication. Il faut regarder comment la maladie évolue, mais la levée de la zone réglementée dans les Savoies montre qu’elle a porté ses fruits. »
« Un autre point que les maladies des dernières années mettent en évidence, est que le système de traçabilité bovine est archaïque et n’est plus adapté à la gestion de suivi sanitaire. Il faudrait profiter de ces situations pour dématérialiser les passeports et les attestations de mouvements d’animaux. Nous ne sommes pas suffisamment réactifs avec les documents papiers. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :