Un foyer de dermatose nodulaire est confirmé dans le Jura
Un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé samedi dans le Jura, dans un secteur jusque-là épargné, conduisant à la mise en place d'une nouvelle zone réglementée en Bourgogne-Franche-Comté.
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Le ministère de l'agriculture a confirmé ce samedi 11 octobre la détection d'un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine dans le Jura. La détection de ce foyer dans un élevage de 93 bovins, «en dehors de la zone réglementée définie jusqu’alors, conduit à délimiter une nouvelle zone réglementée où une campagne de vaccination obligatoire et prise en charge par l’État, sera mise en œuvre», a expliqué le ministère dans un communiqué.
Cinq département dans la nouvelle zone réglementée
La nouvelle zone réglementée est définie dans un rayon de 50 km autour de ce foyer situé sur la commune d'Écleux (nord-ouest du Jura), «couvrant une partie des départements du Jura, du Doubs, de Côte-d'Or, de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire», a indiqué le ministère. «Ce foyer, situé dans une zone jusqu’alors indemne, illustre de nouveau l’importance de maintenir une vigilance accrue de l’état de santé des bovins, de mettre en œuvre des mesures de biosécurité et de veiller au respect des règles relatives aux mouvements d'animaux, dans un contexte où la situation sanitaire (...) est encore évolutive», selon le communiqué.
«La flambée épizootique dans les deux premières zones réglementées a pu être enrayée grâce à la stratégie adoptée et déployée. Il convient absolument qu’elle soit poursuivie et que tous les acteurs continuent d’être pleinement investis pour l’éradiquer complétement», ajoute le ministère.
Plus de 1 700 animaux abattus
Après son apparition pour la première fois en Europe de l'Ouest en juin, en Sardaigne, puis sa diffusion dans le nord des Alpes, un foyer de cette maladie non transmissible aux humains a été détecté dans le Rhône mi-septembre puis un autre en Espagne début octobre, entraînant la création d'une nouvelle zone de surveillance dans le sud-ouest de la France. Outre la vaccination et la limitation des déplacements, plus de 1 700 animaux ont été abattus en France, en vertu d'une stratégie d'abattage total des foyers contaminés très contestée par les syndicats agricoles Coordination rurale et Confédération paysanne.
Les éleveurs attendent aussi de l’État des réponses sur l'indemnisation des pertes de production et non seulement des bêtes abattues. La FNSEA demande pour sa part une défiscalisation de ces indemnisations.
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