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Dieci AgriPlus 40.7 VS Evo2 Dieci AgriPlus 40.7 VS Evo2 Le plus original

L’AgriPlus offre de grosses capacités avec un moteur de 150 ch et une transmission efficace. Ses choix techniques différents ne sont pas toujours un atout.

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Le Dieci est ici dans la cour des grands. Face à des poids lourds de la manutention agricole et du BTP, l’italien endosse le rôle de challenger. Et il assume sa différence dès son arrivée avec un design peu conventionnel qui ne plaît pas à tout le monde, surtout vu de dos.

Châssis

L’AgriPlus repose sur un châssis mécanosoudé supporté par deux ponts Dana Spicer. Les freins sont immergés. Le mode de direction est changé avec une molette placée sur la console principale.

Dieci nous a annoncé un réalignement automatique : 3 secondes de pression sur un bouton permettraient de recentrer les roues. Dans la pratique, cela n’a pas fonctionné. Nous avons même pris la route avec les roues légèrement décalées en mode crabe, avant de nous rendre compte du problème.

Moteur et transmission

Dieci opte pour un moteur FTP de 150 ch, le plus puissant du panel. Les radiateurs de refroidissement du moteur et de l’huile de la transmission sont situés à l’arrière, sous la flèche, ce qui explique la forme un peu déroutante du postérieur de l’AgriPlus. Notre modèle est conforme à la norme Tier 4 interim grâce à la présence d’un catalyseur SCR, qui se manifeste sous la forme d’un pot d’échappement massif qui semble avoir été enfoncé à l’arrière du capot. Dès 2018, une version Tier 4 final avec un Doc en plus du SCR sera déclinée sur ce modèle.

Cette version Evo2 est dotée d’une transmission hydrostatique animée par deux moteurs de cylindrées différentes. Au travail, de 0 à 18 km/h, les deux moteurs fonctionnent. Sur la route, seul le petit moteur est sollicité. Nous disposons de deux gammes, tortue et lièvre, sélectionnées avec le levier d’inverseur à gauche. En transportant les balles de paille dans le champ, nous remarquons vite que l’écart est trop important entre les deux rapports : le premier nous bloque à 5 km/h et le second est trop brutal pour empiler les bottes de paille sur le plateau.

L’Evo2 propose quatre modes de travail, sélectionnés avec une molette. Le premier favorise une conduite économique, de 0 à 40 km/h, avec un régime moteur réduit. Le deuxième est celui qui se rapproche le plus d’une conduite normale. Il est aussi indiqué pour la route puisque c’est le seul qui permet d’atteindre 40 km/h à plein régime. Le mode 3, qui fonctionne entre 0 et 18 km/h, est préconisé pour les travaux lourds, comme le chargement de fumier. Le dernier mode, qui correspond à la position escargot ou rampante chez les concurrents, ne peut s’activer qu’avec la boîte en position neutre. Dans cette configuration, nous ajustons le régime moteur avec un potentiomètre et utilisons la pédale de droite pour l’avancement. Un second potentiomètre permet de limiter cette vitesse d’avancement. C’est la solution la plus pratique pour les travaux à régime constant.

Flèche

La flèche offre la hauteur la plus faible du test avec seulement 6,16 m selon nos mesures. Le tablier masque à peine un impressionnant vérin de bennage/cavage. Le télescope repose sur des patins, deux par côté. L’espace entre l’élément télescopé et le bras est assez important, ce qui facilite l’accumulation de débris. Le verrouillage de l’outil est hydraulique avec deux tiges horizontales qui se mettent automatiquement en position. Ici, pas besoin de changer une vanne ou un flexible, tout se fait depuis la cabine avec un interrupteur situé à gauche du volant et la commande de la troisième fonction.

La suspension de flèche nous a déconcertés. Son automatisme n’est pas basé sur la vitesse d’avancement, mais sur le capteur du joystick. Ainsi, la suspension se désactive dès que la main se pose sur le joystick pour réaliser une opération hydraulique. Dans l’épreuve de ramassage des balles, où nous roulons vite tout en gardant la main sur le joystick, c’est problématique car la suspension, qui serait bien utile, est désactivée.

Joystick

Le Dieci est équipé d’un bon joystick qui mériterait d’être solidaire de l’accoudoir. Précis et agréable en main, il ne comporte que deux boutons : l’un pour la mise au neutre de la boîte et l’autre, au sommet, pour le pompage continu. Les deux molettes commandent le télescope et l’inverseur sous charge. Une troisième molette sous le pommeau pilote la troisième fonction. Pour le dispositif de sécurité, Dieci a remplacé la gâchette « à l’italienne » par un capteur qui ne gêne pas du tout la conduite.

Au travail

L’hydraulique est dans la moyenne avec un débit de 109 l/min au régime maxi. En revanche, côté vitesse d’exécution, notre italien est une bombe. Moins de 27 secondes lui suffisent pour effectuer un cycle complet et on ressent bien cette efficacité au chargement de fumier. Côté manœuvrabilité, nous remarquons que la direction est très dure à faible vitesse, ce qui complique notre évolution dans le bâtiment. Heureusement, la pédale d’approche précise et bien placée nous remet du baume au cœur.

Conduite sur route

Le Dieci est nerveux, et ça se sent sur la route. Pour autant, la montée n’a pas été une partie de plaisir. Son temps le classe à la 3e place. Un peu bruyant, il reste tout de même confortable. On regrette le bip qui survient dès que la machine s’emballe et dépasse les 40 km/h. Le bruit ne cesse que lorsqu’on repasse en dessous de cette vitesse.

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