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Destruction de semis Ils invitent les ministres à constater les dégâts de choucas

Après un printemps particulièrement difficile lié à de la prédation des choucas, les responsables agricoles des Côtes-d’Armor en appellent aux ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. Ils les invitent dans les champs pour constater l’ampleur du problème et envisager une solution.

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Selon la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor, les dégâts de choucas pourraient atteindre un million euros, rien que sur ce département. C’est pourquoi elle sollicite le ministère de la Transition écologique et celui de l’Agriculture pour venir constater sur place les dégâts.

« Une augmentation exponentielle depuis 10 ans »

« La population de choucas des tours augmente de manière exponentielle sur le département et sur l’ensemble de la Bretagne depuis plus de 10 ans », explique Charles David, chargé d’étude au service environnemental à la chambre d’agriculture de la Bretagne. Elle est tellement élevée qu’il est pour l’instant illusoire de parler de régulation.

 

Si le problème est d’abord breton, d’autres départements comme la Vienne, le Maine-et-Loire, le Pas-de-Calais sont aussi concernés. Les corvidés s’attaquent surtout au maïs et aux cultures légumières (choux principalement), ce qui explique le montant élevé des dégâts. Ils déterrent les plants jusqu’à 7 ou 8 feuilles pour le maïs. Les pois et les épis de blé sont également touchés.

 

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« Nous demandons que l’oiseau soit classé nuisible »

« Nombre d’éleveurs ne savent pas comment ils pourront nourrir leurs animaux l’hiver prochain, les choucas ayant dévoré leur semis de maïs, explique Charles David. Vu de Paris, c’est insignifiant. Mais on aimerait que les ministères viennent rencontrer des agriculteurs qui sont vraiment en détresse. »

 

L’oiseau étant protégé, ses dégâts ne donnent pas lieu à indemnisation. « On demande que le choucas soit classé nuisible, comme la corneille. À défaut, on souhaiterait profiter du même régime d’indemnisation que l’ours et le loup, explique le chargé d’étude de la chambre d’agriculture. Par ailleurs, il faut prendre en compte que l’oiseau est néfaste pour la biodiversité puisqu’il consomme des oisillons d’autres espèces. »

 

Selon la chambre d’agriculture, le ministère de la Transition écologique a déjà lancé une étude sur cet oiseau. « Mais on ne peut pas attendre trois ans pour agir », insiste Charles David.

Si la chambre d’agriculture souhaite pouvoir les réguler, elle n’envisage pas du tout de les exterminer. Un quota de régulation de 8 000 sujets sur deux ans a déjà été accordé, mais il reste bien trop faible pour contenir la population.

 

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