Un dispositif d’aide en soutien à la production de noix

Martin Gazard-Maurel a pris la suite de son père Jean-François en janvier 2022, à Castels et Bézenac en Dordogne. Sur une centaine d’hectares de SAU, il produit du maïs grain sur 45 ha et des noix sur 30 ha, dont 24 ha en AOP Noix du Périgord. L’année 2024 a été catastrophique avec un déficit de 36 000 euros à 90 %, en raison de sa mauvaise récolte de noix. « Les années 2023 et 2024 ont été difficiles avec la maladie, puis le gel. En temps normal, je table sur 40 tonnes. Il y a deux ans, j’ai récolté 12 tonnes et l’an dernier, seulement 6 tonnes », explique le jeune agriculteur de 28 ans.

Pertes de récolte

La noix représente la moitié de son chiffre d’affaires prévisionnel, soit entre 150 000 et 180 000 €. Les deux premières années, Martin Gazard-Maurel en a réalisé la moitié. Pour le maïs grain, il est passé de 120 q/ha à 80 q/ha en 2024, en raison de la pluviométrie du printemps. Il bénéficie de l’indemnité de solidarité nationale (ISN) couvrant les pertes de récolte causées par des aléas climatiques et espère percevoir 8 000 € au titre des pertes de 2024. Le jeune exploitant est éligible au nouveau dispositif intitulé Restaure, mis en place en Nouvelle-Aquitaine, comme dans quatre autres régions en France métropolitaine. « Cette aide, financée par des fonds européens Feader, cible les élevages victimes de maladies (FCO, tuberculose, MHE) et les exploitations viticoles, arboricoles et apicoles, impactées par les incidents climatiques, a précisé Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en visite sur la ferme, le 11 avril. Notre ambition est de mobiliser 15 millions d’euros en faveur de ces filières en difficulté. »

« L'aide forfaitaire régionale de 5 000 € est une bouffée d’oxygène, pour rembourser mes dettes et être plus serein », précise le jeune homme. Les dossiers Restaure doivent être envoyés d’ici le 30 juin pour instruction. Le paiement de l’aide régionale interviendra d’ici le 31 décembre.