Irrigation 20 000 hectares de terres agricoles raccordées à l’eau
Pour sécuriser l’accès des agriculteurs à l’eau, un vaste programme d’aménagement hydraulique est en cours de déploiement dans le Var.
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Alors que les épisodes de sécheresse s’intensifient, l’agriculture varoise manque d’infrastructures hydrauliques. « 19 % seulement des espaces agricoles sont irrigués, expose Fanny Alibert, sous-directrice de la chambre d’agriculture. C’est l’un des taux les plus faibles de la Région Paca. Nous avons donc lancé un schéma de développement de réseaux d’irrigation sous pression avec la société du canal de Provence afin d’équiper 20 000 hectares de terres agricoles dans les années à venir. »
Un investissement de 40 millions d'euros
Adopté en 2018, ce schéma de développement est en cours de déploiement sur le territoire. La communauté de communes de Provence Verdon, située au nord-ouest du Var, est à ce stade l’un des plus avancées. Les travaux concernent 3 200 hectares de surfaces agricoles en polyculture-vigne, grandes cultures, plantes aromatiques, élevage et vont s’échelonner sur une dizaine d’années.
Le chantier dont le montant s’élève à 40 millions d’euros, a débuté l’an passé. « Les canalisations vieillissantes ont été enterrées et rénovées, commente Fanny d’Alibert. Cela va permettre d’assurer un débit suffisant pour étendre les réseaux aux plaines non irriguées et de faire des économies d’eau. » Une partie des agriculteurs va pouvoir en bénéficier dès cette année.
Diversification
Yves Jullien, agriculteur à Fox-Amphoux (Var) l’une des communes de cette zone, attend beaucoup de ces équipements. Les 80 hectares de grandes cultures qu’il cultive, dont 60 hectares pour le fourrage, ne sont pas irrigués. Même chose pour les 10 hectares de lavandin. « Aujourd’hui, je fais une seule coupe de fourrage en mai, expose-t-il. L’accès à l’eau va me permettre d’en faire plusieurs et de diversifier les cultures fourragères vers les légumineuses. »
Yves Jullien espère aussi augmenter le rendement de sa production de blé dur. « Nous réalisons actuellement 40 à 45 q/ha, nous tablons sur 65 q/ha grâce à l’irrigation », indique-t-il. Il envisage également de se lancer dans la production de semences. Sur son exploitation, l’arrivée de l’eau est prévue en 2026.
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