Phytos La « fiscalité punitive » confirmée
Face à la confirmation gouvernementale d’augmenter les redevances pour pollution diffuse (RPD), la FNSEA et les JA fustigent une « fiscalité punitive qui n’incite en aucun cas à la transition écologique ». Une hausse qui atteint 100 millions d’euros et « une majoration des charges de l’ordre de 1 500 euros par an pour les producteurs de grandes cultures ».
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« La coupe est pleine », affirment la FNSEA et les JA dans un communiqué commun le 19 décembre.
Le gouvernement a confirmé, dans la nuit de mardi à mercredi, la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD) introduite dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2019. Leur mobilisation n’y aura rien changé.
« Les agriculteurs sont excédés par cette posture dogmatique », affirment les syndicats. « La taxation aveugle des professionnels qui n’ont aujourd’hui pas d’alternatives pour protéger leurs cultures est une erreur. En aucun cas, cette fiscalité punitive incite à la transition écologique. Au contraire, elle donne un signal extrêmement négatif à tous les agriculteurs qui s’engagent volontairement dans des démarches d’amélioration de leurs pratiques. »
1 500 euros par an pour les producteurs de grandes cultures
Les associations spécialisées de grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB, Fop) expliquent dans un communiqué que cette hausse « atteint 100 millions d’euros et représente une majoration des charges de l’ordre de 1 500 euros par an pour les producteurs de grandes cultures, ce qui peut représenter jusqu’à 30 % du résultat. »
« Le gouvernement souhaite une transition agroécologique, mais entre les paroles et les actes, il y a souvent un gouffre. Une transition, oui mais pas en sacrifiant les agriculteurs ! L’écologie punitive est maintenant devenue la règle de ce gouvernement et de la majorité en matière d’agriculture, poursuivent les organisations de grandes cultures. Les débats sur la suppression des remises rabais ristournes, la séparation du conseil et de la vente, l’impact de la suppression de certains produits phytopharmaceutiques, sont autant de sujets et décisions, qui vont générer plusieurs centaines de millions de charges au détriment des agriculteurs ! Et que dire du fait qu’elles soient prises sans qu’aucune étude d’impact ne soit réalisée. »
« Le gouvernement et la majorité parlementaire sont totalement hors sol ! Si les pouvoirs publics croient encore un tant soit peu à leur agriculture, qu’ils soutiennent les agriculteurs et les accompagnent dans les transitions à venir plutôt que de les anéantir à coup de charges ! Nous demandons donc solennellement un changement de méthode et l’arrêt de l’augmentation des charges ! », déclarent l’AGPB, l’AGPM, la CGB et la Fop.
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