Sucre Vers un déficit mondial en 2018-2019 ?

Certains prévisionnistes mondiaux prévoient un retour à des déficits de sucre dès 2018-2019, selon un communiqué de FranceAgriMer paru le 14 décembre 2018, faisant suite au conseil spécialisé pour la filière sucrière du 10 décembre. Ils avaient déjà revu à la baisse leurs prévisions d’excédents, après les niveaux records de production en 2017-2018.

Arbitrage en faveur de l’éthanol au Brésil

« En effet, le Brésil a confirmé ses arbitrages en faveur de l’éthanol, avec deux tiers de sa production orientés vers cette utilisation », explique FranceAgriMer. Par ailleurs, l’Inde est pénalisée par la sécheresse et des infestations de vers blancs dans les plantations de cannes des principaux États producteurs de la fédération. Autres raisons qui permettent de s’orienter vers un déficit : la production est également attendue en recul au Pakistan et en Thaïlande, et elle s’annonce en forte baisse dans l’Union européenne du fait d’une sécheresse persistante dans les régions productrices. »

En attendant, les cours mondiaux restent volatils, même s’ils se sont redressés après les plus bas niveaux atteints en août et octobre.

Production européenne à seulement 18,4 Mt en 2018

Au niveau européen, le prix moyen s’est encore dégradé, à 320 €/t en octobre 2018, très en deçà du prix de référence (404 €/t).

« La production sucrière européenne ne devrait pas dépasser 18,4 Mt en 2018, selon les dernières données de la Commission européenne, en recul de près de 3 Mt par rapport à l’an passé », rapporte FranceAgriMer. Par ailleurs, « la baisse des disponibilités devrait se traduire par un recul de 30 % des exportations européennes au cours de la campagne 2018-19. »

Exportations françaises de 3,1 Mt de sucre

Pour la campagne commerciale française en 2018-2019, FranceAgriMer prévoit à ce stade, des exportations françaises de sucre de 3,1 Mt, dont deux tiers vers l’Union européenne et un tiers vers les autres pays. « Les exportations de produits sucrés resteraient stables à 0,8 Mt, chiffre également l’office agricole. Sur le marché français, les utilisations sont prévues à 2,9 Mt. Dans un contexte de disponibilités plus faibles qu’en 2017-18, les stocks de fin de campagne, qui étaient à un niveau élevé, pourraient diminuer de plus de 50 %. »

I.E.