Phytos L’autorisation du cuivre prolongée de 7 ans

Malgré les risques pointés récemment par l’Agence européenne pour la sécurité des aliments, en particulier en matière de pollution des sols, l’Union européenne va prolonger de sept ans l’autorisation du cuivre dans l’agriculture. Il s’agit d’une substance utilisée, entre autres, en agriculture bio pour ses propriétés fongicides (viticulture et pommes de terre) pour lutter contre le mildiou.

4 kg/ha/an

Ainsi lors d’un vote ce 27 novembre 2018 à Bruxelles, les experts des États membres se sont prononcés en faveur de cette prolongation à partir du 31 janvier 2019 à la date d’expiration. La quantité maximale autorisée par hectare a été abaissée de 6 à 4 kg par an. Les producteurs auront toutefois la possibilité de dépasser cette limite certaines années, à condition de compenser l’année suivante.

La Commission européenne considère que cette prolongation « améliore la protection de l’environnement en limitant les doses d’application, tout en maintenant un outil important pour la protection des cultures ». De passage aux Assises de la bio, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, s’est félicité de cette décision et a signalé qu’il souhaitait élaborer « avec l’ensemble des acteurs concernés, une feuille de route ambitieuse sur la diminution de l’utilisation du cuivre ».

En parallèle, la Commission a chargé « l’Efsa d’élaborer une méthodologie plus appropriée pour l’évaluation des risques pour l’environnement, afin que celle-ci soit disponible pour le prochain renouvellement de l’autorisation ».

La Fnab évoque pour sa part « une victoire pour les paysan-ne-s bio et pour l’environnement » dans un communiqué le 29 novembre. Selon elle, cette décision va dans le bon sens mais « nécessite un véritable accompagnement public et une projection dans l’avenir ». Elle rappelle par là sa demande de mise en place d’un plan cuivre.