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Céréales La campagne est à un tournant

© Claudius Thiriet

À l’issue de son conseil spécialisé pour la filière céréalière du 14 novembre, FranceAgriMer fait son bilan mensuel.

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« Nous sommes à un tournant de la campagne du blé à bientôt quatre mois complets. Les principaux acteurs sont en place, explique Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer. On sait à peu près ce que la Russie et l’Ukraine devraient mettre sur le marché au moins jusqu’à janvier. Il faudra en revanche surveiller attentivement l’arrivée du blé argentin sur les marchés européens entre décembre et février. Autre point d’attention : nos marchés d’exportations vers le Maghreb et l’Afrique. » Plusieurs facteurs expliquent cette situation.

La parité euro/dollar et le prix du pétrole

Une compétitivité mondiale accrue

Maïs, un marché très concurrentiel

« L’Ukraine réalise une récolte record en maïs autour de 33 millions de tonnes et devrait en exporter autour de 25 millions à hauteur de plus de 80 % vers l’Union européenne », cadre Marc Zribi. Le marché est très concurrentiel (États-Unis, l’Ukraine, l’Argentine et la Russie) malgré deux interrogations relatives au marché américain : les problèmes de qualité (mycotoxines) et « la production d’éthanol à base de maïs avec l’autorisation provisoire d’utiliser le maïs éthanol pour produire du carburant E15 aux États-Unis ».

Aussi, la révision dans le bilan mondial de la production et des stocks du maïs chinois révèlent que les stocks seraient de 150 millions de tonnes, mais « cela ne devrait pas impacter les marchés internationaux étant donné que le maïs chinois n’est pas exporté. On a toujours les mêmes interrogations sur sa localisation, sa qualité et sa disponibilité à l’exportation. De plus, le ratio stocks/consommation en Chine reste très tendu ».

Orges, des bilans toujours tendus

Les bilans mondiaux en orges sont toujours très tendus avec des prix supérieurs à ceux du blé meunier, qu’il s’agisse des origines mer Noire, françaises ou européennes. « Le retour sur le marché mondial de l’Arabie saoudite est marquant. Le pays importe désormais quasiment autant que la Chine. Tout cela contribue à ce que les fondamentaux du marché mondial de l’orge (CIC ou révision de l’USDA) restent très tendus avec un ratio stock sur consommation de 12 % et une consommation en 2018-2019 qui devrait être supérieure à la production », signale Marc Zribi.

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I. La.

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