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Phytos Les États-Unis redonnent leur feu vert au dicamba

© Pixabay

L’Agence de protection de l’environnement américaine a décidé d’autoriser pour deux années supplémentaires l’utilisation de cette substance active.

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Alors que la précédente autorisation arrivait à expiration dans quelques jours, les autorités américaines viennent de renouveler leur feu vert au dicamba, un herbicide controversé parce qu’il a provoqué de nombreux cas de phytotoxicité il y a deux ans.

« En prolongeant l’enregistrement pour deux années supplémentaires avec d’importantes mises à jour de nouvelles étiquettes qui imposent des restrictions supplémentaires au produit, nous apportons une certitude à tous les intervenants pour la saison de croissance à venir », estime l’Agence de protection de l’environnement (EPA) dans un communiqué de presse datant du 31 octobre 2018.

Un herbicide à large spectre

Cet herbicide à large spectre a vu son utilisation intensifiée depuis que Monsanto, la firme américaine récemment rachetée par Bayer, commercialise des semences de soja et de coton génétiquement modifiées pour y résister.

« L’EPA comprend que le dicamba est un outil de lutte contre les ravageurs précieux pour les agriculteurs américains », a ajouté Andrew Wheeler, administrateur par intérim de l’EPA. Cette décision est importante, selon le ministre américain de l’Agriculture Sonny Perdue, car elle permet « d’offrir des options aux agriculteurs ».

Conditions d’utilisation durcies

Pour éviter le plus possible les contaminations involontaires, l’EPA a durci les conditions d’utilisation du dicamba, interdisant notamment son épandage plus de 45 jours après les semis de soja et 60 jours après les semis de coton.

Le dicamba ne pourra par ailleurs être appliqué que par des personnes certifiées. Et ces dernières devront attendre une heure après le lever du soleil et s’arrêter deux heures avant son coucher pour l’épandre.

L’Agence a également déterminé que l’extension de ces enregistrements avec les nouvelles mesures de sécurité n’affectera pas les espèces en voie de disparition. Bayer s’est félicité du feu vert de l’EPA, qui « permet de continuer à offrir aux agriculteurs un outil dont ils ont fortement besoin pour contrôler les mauvaises herbes », a commenté Ryan Rubischko, responsable du portefeuille de produits lié au dicamba pour le groupe. Ce dernier mise sur ce produit, ses semences résistantes au dicamba ayant déjà été utilisées cet été sur près de la moitié des champs de soja aux États-Unis.

Avec l’AFP

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