Orge de Brasserie Malteurop double sa capacité en Australie

Malteurop, filiale du groupe coopératif français Vivescia, a inauguré lundi l’extension de sa malterie australienne du port de Geelong, près de Melbourne. À l’issue de 18 mois de travaux, la malterie passe d’une production de 80 000 t de malt à 200 000 t, dont 95 % partent à l’exportation. L’orge vient de la région voisine de Victoria et part ensuite en container dans les pays de l’Asie du Sud-Est.

« Une vraie attente du marché »

« Il y avait une vraie attente du marché, explique le directeur général de Malteurop Australie, Trevor Perryman. Nous avons vendu tous les volumes pour la première année. Nous allons exporter plus, là où nous étions déjà présents, comme en Thaïlande, au Vietnam, ou en Corée du Sud. » Le groupe cherche également de nouveaux marchés.

« Notre stratégie est de viser les pays émergents, comme le Cambodge ou le Laos, tous les pays qui sont en train de développer leur économie et leur appétit pour les biens de consommation occidentaux », indique-t-il. Le groupe détient une malterie en Chine, réservée aux malts spéciaux. Il lorgne également le marché indien.

Malteurop se dispute la première marche du marché mondial du commerce de malt avec un autre français, le groupe familial Soufflet. Mais il s’est fixé « l’objectif de passer de 10 % à 15 % de part de marché » d’ici à 2022 au niveau mondial, a indiqué le directeur général de Malteurop Olivier Parent, lors d’un point de presse.

Cap sur la croissance

Pour cela, le groupe compte améliorer ses performances industrielles, et « regarde les stratégies de croissance organiques comme les stratégies d’acquisition », a-t-il ajouté. « En termes de capacité d’endettement, nous avons les moyens de nos ambitions avec le groupe Vivescia », la maison mère, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros en 2017, a-t-il assuré.

La malterie de Geelong a été acquise par Malteurop au moment où il a racheté les activités de malt de l’Américain ADM. L’investissement pour l’agrandissement a coûté 100 millions de dollars australiens (62 millions d’euros), dont une partie sur fonds propres. L’État australien a apporté une subvention de 1,8 million de dollars. Une extension supplémentaire est possible en cas de besoin.