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Modef Priorité aux fruits et légumes français

Place de la Bastille à Paris, le 22 août 2018, le Modef appelle de consommateur à privilégier les productions françaises, avec sa traditionnelle vente de fruits et légumes « au juste prix ». © M. Salset/GFA

Pour la treizième année consécutive, le Modef a organisé une vente de fruits et légumes en direct du producteur au consommateur et « au juste prix », place de la Bastille à Paris et dans plusieurs villes de ’Île-de-France. Un moyen de rappeler au gouvernement les difficultés de la filière.

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Plus de 50 tonnes de fruits et légumes ont été acheminées à Paris et dans la Région parisienne, ce 22 août 2018, pour la traditionnelle vente solidaire de fruits et légumes, organisée par le Modef.

« C’est symbolique, en ce jour de rentrée du gouvernement nous voulons interpeller nos ministres, explique Raymond Girardi, vice-président du Modef. Il faut qu’ils passent de la parole aux actes. »

Le syndicat demande au gouvernement d’arrêter les importations de fruits et légumes traités par des produits interdits en France et d’obtenir rapidement l’harmonisation internationale de la réglementation.

« Nous sommes aussi mobilisés aujourd’hui pour demander l’appui des consommateurs pour assurer aux agriculteurs français des prix rémunérateurs », ajoute Raymond Girardi.

Informer le consom-acteur

Sandrine, productrice de melons, s’est installée en 2018 sur la ferme familiale. Elle participe à la vente. Sur l’étal derrière elle, les deux melons sont vendus 3,5 euros. « Je suis ici pour parler, expliquer aux consommateurs les différences de prix et de qualité entre la grande distribution et les circuits courts. Je suis persuadée qu’il y a encore un avenir pour l’agriculture », affirme-t-elle avec conviction. « Je travaille uniquement en circuit court. Pour gagner ma vie, je dois vendre les melons au moins 1 euro la pièce, détaille-t-elle, alors que les coopératives les achètent en ce moment, de 25 à 50 centimes, selon le calibre. »

Plusieurs producteurs maraîchers, mais aussi des céréaliers ou des éleveurs se sont mobilisés pour participer à cette vente. « Je suis producteur d’agneaux, nous confie l’un d’eux. Je suis venu par solidarité avec les producteurs de fruits et légumes. Il faut se serrer les coudes », explique-t-il.

Marie Salset

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