Partenariat Un « contrat de solutions » pour utiliser moins de phytos
Associée à une trentaine de partenaires, la FNSEA propose d’accélérer la recherche d’alternatives.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La controverse au sujet du glyphosate est assurément la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! En réponse, la FNSEA lance donc ce 14 novembre 2017, avec plus d’une trentaine de partenaires (organisations agricoles et de recherche), le « contrat de solutions ». Ce dernier vise « une trajectoire de progrès pour la protection des plantes afin de réduire l’utilisation, les risques et les impacts des produits phytosanitaires en France. »
Front commun
Ces organisations veulent répondre aux demandes des concitoyens et des consommateurs et aux attentes des agriculteurs. « La protection des plantes ne doit pas être, ne doit plus être un sujet de polémiques mais s’inscrire comme un sujet d’avenir partagé », ajoute le syndicat. « Même si les premiers résultats sont insuffisants, nous sommes capables d’accélérer, d’amplifier ce travail si nous travaillons plus collectivement », ajoute Christiane Lambert, sa présidente.
« Pour cela, la recherche publique et privée doit engager les moyens nécessaires pour trouver les solutions adaptées : agronomie, génétique, biocontrôle et équipements robotiques doivent permettre aux agriculteurs de relever le défi de l’évolution des pratiques agricoles ! insiste la FNSEA. Il s’agit désormais d’accélérer la recherche d’alternatives. L’ambition est qu’aucun agriculteur ne se retrouve face à un mur technique pour produire des denrées irréprochables. »
« Nous sommes prêts à relever l’objectif du plan Ecophyto II avec une diminution de l’utilisation, des risques et des impacts des produits phytosanitaires de 25 % en 2020 et de 50 % à 2025 et si les solutions des acteurs le permettent, nous irons au-delà », appuie la FNSEA.
Premier trimestre de 2018
Un calendrier est posé : le premier trimestre de 2018 toutes les organisations devront avoir répondu aux dix questions qui permettront d’identifier les solutions. Le contrat sera présenté au président de la République, au Premier ministre, aux ministres de l’Agriculture, de la Transition écologique et solidaire et de la Santé.
« Le monde agricole se prend en main pour répondre aux défis sociétaux mais interpelle le gouvernement afin qu’il réponde à notre main tendue. Ce nouveau contrat doit être signé à deux pour être efficace et porteur d’espoir ! » complète la FNSEA. Les ONG seront également associées à cette réflexion.
« Le contrat de solutions n’est pas une posture mais un vrai engagement, conclut Christiane Lambert. Les agriculteurs en ont assez d’être stigmatisés, isolés, infantilisés. Nous raisonnons nos pratiques mais voudrions pouvoir les utiliser en conscience et en responsabilité. »
C.F.Pour accéder à l'ensembles nos offres :