Glyphosate Travert revient sur « le coup de gueule » d’Hulot
Interviewé par RTL sur la condamnation de Monsanto aux États-Unis, Stéphane Travert assure qu’il est « en phase » avec Nicolas Hulot pour « mettre un terme à l’utilisation du glyphosate » comme l’a promis Emmanuel Macron.
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Ce matin, le 23 août 2018, le ministre de l’Agriculture a réagi aux déclarations de Nicolas Hulot qui s’est dit « en guerre » contre les produits phytosanitaires le 13 août dernier. « Chacun son vocabulaire, répond Stéphane Travert. On peut avoir une terminologie guerrière. Moi, c’est la détermination, le combat, pour faire en sorte que dans les trois ans, nous puissions tenir l’engagement du président de la République. »
« Nous sommes en phase »
« Ce coup de gueule a déjà été poussé par Nicolas Hulot, poursuit-il. Mais aujourd’hui, nous sommes ensemble, engagés dans la durée que nous a donnée le président de la République pour faire en sorte que nous puissions ne plus utiliser le glyphosate. Et là-dessus, je peux vous le dire, nous sommes en phase. » Et ne se limitant plus au glyphosate, le ministre confirme que « nous souhaitons faire diminuer la consommation de produits phytosanitaires ».
Comment ? Pas en passant par la loi. « On peut toujours inscrire des objectifs merveilleux dans une loi. C’est ce qu’on a fait jusque-là, et avec les résultats que l’on connaît. Nous, nous avons pris la décision de ne pas l’inscrire dans la loi, mais de mettre tout le monde autour de la table. Et je pense que c’est le meilleur moyen, à travers la concertation, le dialogue, l’expérimentation, à travers la confiance que nous portons aux acteurs que nous allons réussir le pari qui est le nôtre. »
« Je suis calme et déterminé »
Le journaliste de RTL a demandé au ministre si la condamnation de Monsanto a ébranlé ses convictions sur le glyphosate. « Je suis en responsabilité, je suis calme et déterminé, déterminé à faire en sorte que dans notre pays nous puissions mettre un terme à l’utilisation du glyphosate, répond-il. Et pour cela nous avons donné un objectif de trois ans. C’est ce que nous faisons avec le gouvernement, avec mon collègue de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. »
Et de rappeler la mise en place d’une « task force » pour « mettre tout le monde autour de la table, ne pas faire subir uniquement aux agriculteurs le coût de la décision que nous avons prise, c’est-à-dire de supprimer le glyphosate à l’horizon de 2 à 3 ans […]. Nous avons identifié les impasses auxquelles nous devons aujourd’hui faire face » dont « l’agriculture de conservation, c’est l’agroécologie […]. C’est là-dessus qu’il faut qu’on travaille. »
Quand le journaliste lui dit que son discours « était de dire qu’il n’y a pas de lien entre cancer et utilisation du glyphosate », Stéphane Travert hausse le ton. « Je n’ai jamais dit ça. Je me suis toujours fié à la science et au droit. Et pour cela, parce que nos concitoyens nous attendent sur cette question, nous avons créé la task force. […] Nous sommes en train de créer la banque de solutions [dont l’objectif est de] mettre toutes les bonnes pratiques à disposition des agriculteurs pour qu’ils puissent […] à terme supprimer le glyphosate. »
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