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Gérard Clay, Tereos « Ce que l’on veut, c’est redevenir coopérateur »

Gérard Clay : « Nous avons été abasourdis par la décision prise par nos anciens collègues du Conseil de surveillance de Tereos. » © DR

Gérard Clay, agriculteur dans le Pas-de-Calais, ancien membre du conseil de surveillance de Tereos, a été exclu de la coopérative sucrière, le 16 août dernier. Avec les deux autres agriculteurs exclus, Gilles Bollé et Xavier Laude, il entend contester cette décision devant les tribunaux compétents.

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Vous venez d’être exclu de Tereos. Quelle a été votre réaction en recevant votre courrier ?

Nous avons été abasourdis par la décision qui a été prise par nos anciens collègues du conseil de surveillance. Comment est-ce possible ? Nous avons tant donné pour la coopérative. Combien d’heures et de jours nous avons passé pour défendre les adhérents ! Pour nous réconforter, nous avons reçu ces derniers jours, de très nombreux soutiens aussi bien individuels, que d’organisations agricoles, en provenance de la Région des Hauts-de-France, mais aussi d’autres Régions, notamment de la Champagne. Nous les en remercions.

Et maintenant ?

Ce que l’on veut maintenant, c’est redevenir coopérateur de Tereos. Cette exclusion n’a aucun fondement, nous allons la contester devant les tribunaux compétents. Tout ce que nous avons fait, c’est dans l’intérêt des coopérateurs. Nous sommes conscients d’être parfois mal compris par certains adhérents de Tereos, en particulier dans les autres départements que les nôtres. Nous sommes en train de réfléchir à la façon dont nous allons expliquer notre démarche à l’ensemble des coopérateurs. À nous de leur faire part de nos interrogations, de nos inquiétudes.

Qu’avez-vous surtout à dire ?

Nous avons préparé une déclaration dans laquelle nous indiquons surtout que la sanction dont nous faisons l’objet a pour unique origine la volonté du directoire et d’une partie du conseil de surveillance de nous « punir » et ce pour deux raisons. D’une part parce que nous avons relayé les difficultés que nous avons rencontrées dans notre mission de surveillance du directoire, et d’autre part, parce que nous avons émis des doutes sérieux sur la gestion de Tereos. Il est, par exemple, inadmissible que le conseil de surveillance n’ait jamais été en mesure de connaître la rémunération des membres du directoire. Notre coopérative existe pour soutenir la production de betteraves dans nos régions. La diversification n’avait qu’un seul objectif, apporter un complément de revenus lorsque la rémunération de la betterave serait affaiblie. Il est urgent que notre coopérative retrouve du bon sens et une gestion qui permette de soutenir réellement le revenu des coopérateurs.

Propos recueillis par Blandine Cailliez

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