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Sécheresse L’Europe réduira fortement ses exportations de blé

La production de blé dans l’Union européenne a été revue à la baisse par le ministère américain de l’Agriculture (USDA), en raison de la sécheresse. Alors que les perspectives d’exportation russes augmentent, celles de l’Union européenne chutent.

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En 2018, l’Union Européenne ne devrait exporter que 23 Mt de blé au lieu de 27,5 Mt estimées le mois dernier, indique le rapport de l’USDA du mois d’août sur les marchés agricoles, rendu public vendredi dernier, le 10 août 2018. Au total, la production de blé dans les 27 pays de l’Union européenne devrait s’élever à 137,50 Mt en 2018 contre 145 Mt estimées le mois dernier.

La production mondiale revue à la baisse

Pour la Russie en revanche, le rapport a relevé d’un million de tonnes la production à 68 Mt au lieu de 67 Mt le mois dernier. Cette remontée, qualifiée de « surprenante » par un analyste parisien, laisse néanmoins la Russie, devenue premier exportateur mondial de blé, loin derrière son record de production de l’an dernier (85 Mt).

Pour les États-Unis, le ministère de l’agriculture signale les premiers signes d’une hausse des exportations de blé avec une estimation de 27,9 Mt expédiées à l’étranger en 2018 alors qu’il n’attendait que 26,54 Mt le mois dernier. L’an passé, le pays a exporté seulement 24,5 Mt de blé.

Conséquence de toutes ces révisions, le rapport revoit aussi à la baisse son estimation de la production mondiale de blé qui devrait tomber à 729,63 Mt en 2018 contre 736,26 Mt estimées le mois passé. Il revoit aussi à la baisse les stocks mondiaux de blé en fin de campagne, à 258,96 Mt contre 260,88 Mt le mois dernier.

Un rapport baissier pour le maïs

Pour le maïs en revanche, le rapport a très nettement revu à la hausse les prévisions de rendement aux États-Unis, ce qui est un élément surprenant et potentiellement baissier pour le marché, estime Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel. « Les États-Unis devraient trouver des débouchés sur leur marché intérieur via l’alimentation animale » pour cet excédent, estime-t-il.

L’analyste souligne également une augmentation de la consommation de maïs en Chine, ce qui réduit les stocks. L’Europe réduit sa perspective de production à 59,8 Mt contre 61,5 Mt le mois passé, ce qui devrait lui faire recourir à des importations plus importantes de maïs, a-t-il ajouté.

Les stocks de soja à la hausse

Enfin, pour le soja, les stocks américains et mondiaux sont nettement révisés à la hausse, en raison notamment d’une augmentation des perspectives de rendement aux États-Unis. Les stocks de soja aux États-Unis vont ainsi passer de 11,6 Mt l’an dernier à la même époque à 21,3 Mt.

Avec l’AFP

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