Phytos Cinq néonicotinoïdes interdits le 1er septembre
Un décret paru le 1er août 2018 rend applicable l’interdiction au 1er septembre 2018 des produits phytopharmaceutiques contenant ces matières actives insecticides.
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C’est officiel. Un décret du 30 juillet 2018 fixe la liste des substances actives de la famille des néonicotinoïdes dont l’usage dans des produits phytopharmaceutiques ou pour le traitement des semences entraîne l’interdiction de l’utilisation de ces derniers. Sont concernés : l’acétamipride, la clothianidine, l’imidaclopride, le thiaclopride et le thiamétoxame.
Il s’agit d’un décret d’application de l’article L.253-8 du code rural modifié suite à la loi « biodiversité » du 8 août 2016. Cette loi interdit à compter du 1er septembre 2018 l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant une ou des substances actives de la famille des néonicotinoïdes et de semences traitées avec ces produits.
Peu de dérogations
Selon l’article L.253-8, des dérogations à cette interdiction peuvent être accordées jusqu’au 1er juillet 2020. Mais à l’occasion du lancement du nouveau plan Ecophyto, les ministres Hulot (Transition écologique), Buzyn (Santé), Travert (Agriculture) et Vidal (Recherche) ont annoncé le 27 juillet qu’il n’y aurait pas de dérogations pour l’imidaclopride, la clothianidine ou le thiaméthoxame. Les dérogations ne pourront concerner que des produits à base d’acétamipride pour de faibles volumes et feront l’objet d’une instruction approfondie quant à leurs impacts.
Au niveau européen, seules trois molécules sont interdites (imidaclopride, clothianidine, thiaméthoxame) pour des utilisations en plein champ et ce à partir du 19 décembre 2018. L’usage de ces trois substances était déjà restreint, depuis 2013, à des cultures non mellifères.
Réactions
Dans un communiqué diffusé ce 1er août 2018, la FNSEA, l’AGPB, l’AGPM, la CGB, la FNPF, la FOP et Légumes de France « exigent que les dérogations possibles, autorisées par l’Union Européenne, sur certaines filières où les alternatives n’existent pas ou sont très insuffisantes, soient publiées incessamment. »
« Il faut aux producteurs des solutions avant toutes interdictions ! insistent ces syndicats. Encore une fois ces décisions, non assorties de propositions de substitution, vont accentuer les distorsions de concurrence avec les producteurs européens et non européens. Face à cette décision, nous réclamons l’adoption immédiate des dérogations nécessaires et l’ouverture d’une mission d’information parlementaire sur les distorsions de concurrence qui touchent l’agriculture française. »
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