Biocontrôle Hausse de 25 % du chiffre d’affaires en 2017
L’an dernier, en France, le marché du biocontrôle s’est établi à 140 M€, soit 5 % de celui de la protection des plantes.
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2017 est marquée par une nouvelle hausse de 25 % du chiffre d’affaires du biocontrôle réalisé par les ventes des membres d’IBMA (International Biocontrol Manufacturers Association) France (1). Il s’établit à 140 M€.
« Cette croissance à deux chiffres, pour la deuxième année consécutive, est de bon augure, souligne Antoine Meyer, président d’IBMA France. Cependant, il faudra redoubler d’efforts pour passer de 5 à 15 % du marché de la protection des plantes en 2025, notre ambition étant de fournir à l’agriculture française, aux Jevi (jardins, espaces verts et infrastructures) et à la société civile un nombre suffisant de solutions répondant à leurs attentes respectives ! »
Progression en Jevi
La répartition par famille de produits de biocontrôle conserve, en 2017, des proportions voisines de celles de 2016 avec 59 % du chiffre d’affaires réalisé avec la vente de substances naturelles, 18 % avec des médiateurs chimiques, 14 % des macro-organismes et 9 % des micro-organismes.
D’autre part, l’activité des membres d’IBMA France se répartit entre les ventes de produits de biocontrôle destinés aux filières agricoles (66 %) et celles destinées aux Jevi (34 %). « Ces dernières ont progressé nettement plus vite avec une croissance de 76 %, à comparer aux 9 % de croissance du côté agricole », ajoute l’IBMA.
« Cette hausse importante des ventes de produits de biocontrôle pour les Jevi est la conséquence directe de l’interdiction progressive des produits phytopharmaceutiques conventionnels sur ce secteur, commente Antoine Meyer. Elle ne doit pas masquer pour autant la nécessité d’accélérer la recherche et l’innovation, y compris pour les Jevi qui manquent de solutions ! »
De plus, le BIB 2017, baromètre mesurant chaque année l’activité du biocontrôle des membres d’IBMA France, permet désormais de mesurer la répartition des ventes des produits par rapport aux deux principaux types d’usages des produits de biocontrôle : les insecticides (51 % du chiffre d’affaires) et les fongicides (22 %). Ces répartitions, inhabituelles en protection des plantes – on a plus l’habitude de voir les herbicides caracoler en tête des ventes, suivi des fongicides puis, seulement, des insecticides – sont une autre illustration des priorités du biocontrôle : déployer davantage les solutions de biocontrôle existantes et accélérer la recherche et l’innovation sur les autres segments, notamment en herbicides.
Doubler le taux du crédit d’impôt pour la recherche
Près de 40 % des membres actifs de l’IBMA ont consacré 12 % du chiffre d’affaires du biocontrôle de 2017 en budget de recherche et développement sur le biocontrôle.
« Nous devons souligner le fort engagement des entreprises ! Notre demande est claire, confirme Antoine Meyer, il faut continuer à encourager ce surinvestissement en doublant le taux du crédit d’impôt pour la recherche sur le biocontrôle en France : c’est le seul outil permettant de localiser les emplois recherche en France et susceptible d’encourager l’accélération nécessaire pour répondre aux enjeux de l’agriculture française et des Jevi. »
Enfin, une enquête interne réalisée par IBMA France en décembre 2017 signale qu’une cinquantaine de nouveaux produits de biocontrôle au minimum devraient être lancés d’ici à 2020, et à nouveau une cinquantaine de produits après 2020.
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