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Oléoprotéagineux Le conflit USA-Chine pèse sur le complexe soja

© Pixabay

À l’issue de son conseil spécialisé pour les filières des oléagineux, protéagineux, fourrages séchés et plantes textiles du 28 juin, FranceAgriMer livre son analyse du marché des oléoprotéagineux.

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La baisse du complexe soja sur le marché à terme américain, lié à une bonne production mondiale, est accentuée par le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, plus gros importateur de soja du monde (101,5 Mt en 2018-2019). En réponse à la mise en place par les USA de taxes notamment sur l’acier et l’aluminium, la Chine a en effet instauré des droits de douane supplémentaires pour des centaines de produits agricoles américains, dont le soja. La disponibilité des volumes de remplacement pose cependant question : d’après les experts, le Brésil, principal pays d’approvisionnement pour Pékin, ne sera pas en mesure de suppléer les origines américaines.

Le volume prévisionnel de trituration à l’échelle européenne est estimé à 47,5 Mt, ce qui constitue un ralentissement de l’activité après le pic de l’an dernier (48,3 Mt). Cela fait suite aux baisses prévues de la production : –1 % en colza à 21,7 Mt ; –6 % en tournesol à 9,7 Mt. En revanche, la récolte de soja s’annonce en hausse de 7 %, à 2,8 Mt, malgré la diminution des surfaces.

La trituration française de colza en baisse

Pour ce qui est des prévisions françaises, FranceAgriMer a revu ses prévisions de trituration de colza à 4,2 Mt, en recul de 225 000 tonnes par rapport à 2016-2017. Les exportations françaises de colza sont estimées à près de 1,6 Mt, en hausse de 200 000 tonnes par rapport à la dernière campagne. La trituration de tournesol devrait atteindre 1,3 Mt (+120 000 tonnes par rapport à 2016-2017). Les exportations sont estimées à 400 000 tonnes, en hausse par rapport à la campagne précédente. La trituration et les exportations de soja sont restées stables par rapport à 2016-2017, avec un record de trituration depuis deux ans en raison de la progression de la production française, alors que, dans le même temps, les importations de soja ont diminué.

La bonne récolte de pois protéagineux en 2017 n’a pas permis de développer les débouchés sur le marché intérieur à destination des fabricants d’aliments du bétail. La France a surtout développé ses ventes vers l’UE. La féverole, moins compétitive que le pois en termes de prix, a trouvé moins de débouchés auprès des fabricants d’aliments du bétail que l’an dernier. La bruche a barré la route aux exportations vers l’Égypte mais la féverole française a trouvé preneur en Norvège pour l’aquaculture.

H.P.

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