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Moisson 2018 Colza et blé dur, les deux grands perdants

Selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, la moisson de 2018 serait stable en orges, en repli pour le blé tendre et en recul prononcé pour le blé dur et le colza.

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« Les conditions météorologiques du printemps ont été globalement peu favorables aux cultures d’hiver, indique mardi dans sa note Agreste conjoncture - Grandes cultures, le ministère de l’Agriculture. Elles ont pâti des variations importantes de température et d’un excès d’eau. »

La production de blé tendre atteindrait ainsi 36,1 Mt (millions de tonnes). Elle baisserait de 1,3 % par rapport à la récolte de 2017 mais resterait au-dessus de la moyenne de 2013 à 2017 (+1,2 %). Le rendement s’établirait à 73 q/ha, lui aussi en léger retrait par rapport à 2017 (73,7 q/ha). Les évolutions des rendements sont contrastées suivant les régions : en baisse nette en Normandie (–8,5 %) et en Nouvelle-Aquitaine (–4,3 %) et en hausse dans le Grand-Est (+10,4 %) après une année 2017 difficile.

La production de blé dur baisserait, quant à elle, de 12,1 % sur un an tout en restant en hausse de 2,0 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017. Les surfaces diminueraient de 2,8 % sur un an. Le rendement reculerait de 9,6 % par rapport à 2017 et de 0,5 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017 au niveau national, mais la baisse serait particulièrement marquée dans le Languedoc-Roussillon (–20,2 %), le Midi-Pyrénées (–17,8 %) et le Poitou-Charentes (–10,6 %).

La production d’orges s’établirait à 12,1 Mt soit au même niveau qu’en 2017, en hausse de 4,8 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017. Le rendement, en hausse de 2,4 %, compenserait exactement la baisse des surfaces. Comme pour le blé tendre, les départements du Grand-Est voient leurs rendements augmenter en moyenne de 11 % après les problèmes météorologiques de 2017. À l’inverse, les rendements sont en baisse en Normandie (–4,3 %).

En 2018, la production de colza, de 4,5 Mt, diminuerait de 14,5 % sur un an et de 9,2 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017. Le rendement national est en effet revu à la baisse, à 30,8 q/ha (32,7 q/ha au 1er juin), soit une baisse de 7,5 quintaux par hectare par rapport à 2017. Les conditions météorologiques extrêmes de l’hiver et du printemps (excès d’eau, gel) ont freiné le développement des fleurs et accentué la pression parasitaire (altises).

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