Compétitivité Le plan de la filière de la betterave et du sucre remis au gouvernement
L’objectif de ce plan est de « se redonner des perspectives à moyen et long terme » et de « conforter la France comme leader européen » dans un contexte post-quotas difficile.
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L’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre (AIBS) a remis le 18 novembre 2019 au gouvernement son plan stratégique « betteraves-sucre-bioénergies ».
Décliné en 52 mesures concrètes, le plan stratégique est construit autour de 5 grands objectifs :
- Renforcer la compétitivité de la culture de la betterave, en proposant par exemple des formations aux producteurs pour amener le plus grand nombre à être performant. « Nous proposons aussi la possibilité de bénéficier d’un diagnostic technico-économique avec à la clé un plan d’amélioration pour le planteur », détaille Thierry Gokelaere, directeur de l’AIBS. Le développement de la production de betterave bio et HVE (haute valeur environnementale) font partie aussi du plan. Le plan prévoit par ailleurs de favoriser l’acquisition de matériel de précision. « Nous demandons la mise en place d’une expérimentation d’un instrument de stabilisation des revenus, un dispositif permis par la Pac », informe par ailleurs le directeur de l’AIBS. L’objectif est de tamponner les variabilités importantes des cours.
Modernisation énergétique des usines
- Consolider la compétitivité de l’industrie sucrière dans les territoires. Cela passe notamment par la modernisation énergétique des usines, une meilleure gestion de l’eau et des effluents, l’adaptation des process pour l’agriculture biologique et la recherche des meilleurs débouchés.
- Diversifier les valorisations et exploiter le potentiel de la betterave dans le cadre de la bioéconomie. « Pour donner de la résilience à la filière, il convient d’élargir les débouchés en favorisant le développement de l’éthanol, la valorisation des pulpes en alimentation animale et en méthanisation, soutient Thierry Gokelaere. Il faut aussi engager un travail de fond sur la chimie du végétal. »
- Renforcer le positionnement de la production française dans les échanges internationaux en optimisant la logistique et en garantissant une équité concurrentielle. « Le sucre et l’éthanol sont souvent une monnaie d’échange dans les accords commerciaux », regrette l’AIBS.
- Valoriser nos produits, nos pratiques et nos métiers.
« L’avenir de ce plan ambitieux dépend également de la capacité des pouvoirs publics à accompagner la filière dans la mise en œuvre de ces objectifs », alerte l’AIBS. « Ce plan est fait par la filière mais des appuis sont attendus de la part des pouvoirs publics en termes réglementaire, fiscal et financier », insiste Thierry Gokelaere.
I. Escoffier
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