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Canne à sucre Tereos sous pression à La Réunion

Canne à sucre. © Pixabay

Fabrication et étiquetage de sucres spéciaux produits à La Réunion par le groupe coopératif Tereos ont été contrôlées la semaine dernière par la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF). En parallèle, le groupe fait face aux mobilisations des planteurs qui attendent une meilleure rémunération de la canne.

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Le groupe coopératif Tereos, premier sucrier français, a indiqué vendredi avoir reçu le mardi 27 juin 2017 la visite d’agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à la Réunion.

Les sucres fabriqués à La Réunion sous la loupe

Le Journal de l’île de la Réunion indiquait notamment jeudi qu’avait eu lieu « une vaste opération de perquisitions dans plusieurs locaux de Tereos à La Réunion et en métropole ». Si le groupe sucrier n’a pas confirmé les perquisitions en métropole, les informations sur le motif de la visite ont été clarifiées dans un communiqué. Ce sont ainsi les « procédés de fabrication et à l’étiquetage de certains sucres spéciaux produits à l’île de La Réunion » qui étaient ciblés par la DGCCRF.

Les informations parues vendredi 30 juin dans la presse de La Réunion, « évoquant de façon mensongère une possible utilisation de déchets industriels dans l’élaboration de certains sucres spéciaux », ont, quant à elles, été démenties. Tereos y a fait suite en déposant une plainte en diffamation.

Revaloriser le prix de la canne à sucre

Le groupe est actuellement au centre d’un conflit qui l’oppose aux producteurs réunionnais de canne à sucre. Depuis le début de juin, les planteurs, représentés par les trois syndicats locaux (1), réclament une augmentation de 6 € du prix de la tonne de canne, quand Tereos propose une hausse de 0,49 € ou de 1,30 €, selon les sources. La canne est actuellement payée 39,09 €/t.

Alors que la campagne sucrière démarre à La Réunion, et que les négociations avec Tereos se poursuivent, les planteurs maintiennent leur mobilisation. Ils ont bloqué la circulation sur les routes de l’île la semaine dernière, stationné ce weekend devant la préfecture à Saint-Denis, et ont repris leurs opérations escargot dans différentes zones de l’île ce lundi.

A. Cas. avec l’AFP

(1) Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (principal syndicat de l’île), les Jeunes Agriculteurs et FDSEA.

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