Interprofession céréalière « Les surcoûts doivent se retrouver dans le prix final des pâtes »
L’interprofession céréalière estime nécessaire que la grande distribution prenne en compte les cours des céréales et les surcoûts de chaque maillon dans le prix final des pâtes alimentaires. Des travaux vont se tenir en septembre 2021 afin de garantir une relance pérenne du blé dur en France.
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Lors d’une réunion le 1er septembre 2021 avec le ministre de l’Agriculture et tous les acteurs du blé dur et les distributeurs, Intercéréales, l’interprofession céréalière, s’est engagée à éviter toute rupture d’approvisionnement et a expliqué « la nécessité de la prise en compte par la grande distribution des cours des céréales et des surcoûts de chaque maillon dans le prix final des pâtes ».
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En effet, « les conditions difficiles de récolte de la moisson de 2021 entraînent un surcoût important pour les collecteurs qui doivent faire un travail nécessaire pour trier les bons grains et ainsi garantir une qualité optimale », développe l’interprofession dans un communiqué paru le 2 septembre 2021. Et de compléter : « Les fabricants de pâtes comme tous les acteurs de la chaîne, au-delà de la seule augmentation des cours du blé dur, subissent une augmentation générale des coûts de production (logistique, emballages. etc.) qui doit être répercutée au risque de mettre en péril l’ensemble de la production. »
Stocks historiquement faibles
Cette mobilisation de la filière du blé dur qui intervient dans un contexte de baisse importante de la récolte de cette céréale dans le monde (notamment au Canada, le premier producteur mondial) et de stocks historiquement faibles à l’origine de l’évolution de la hausse des cours ces dernières semaines.
« Au cours de cette réunion, il a été rappelé que le marché du blé dur, marché de gré à gré, n’est soumis à aucune spéculation et que le prix dépend uniquement des récoltes et des stocks disponibles », explique Intercéréales. La filière céréalière a aussi rappelé « combien les surfaces se sont effondrées en France ces dernières années (–50 % entre 2010 et 2020) en raison de l’impossibilité pour les producteurs de se rémunérer justement ».
Intercéréales s’est par ailleurs engagée à « continuer le travail, lancé au début de 2021 afin de garantir une relance pérenne du blé dur en France ». D’ici à la fin de septembre, des travaux se tiendront avec l’ensemble des acteurs de la filière et les distributeurs.
Isabelle Escoffier
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