Adventices Sorgho grain : l’intérêt du désherbage mécanique
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« Comme beaucoup d’autres cultures dites mineures, la gamme des solutions chimiques disponibles est moins riche pour le désherbage du sorgho grain, un problème souvent évoqué par les producteurs », souligne Jean-Luc Verdier, responsable des activités sorgho, au niveau national, chez Arvalis.
Un levier alternatif
Le désherbage mécanique peut, donc, être un levier alternatif complémentaire de la chimie sur certaines flores adventices. C’est le cas du panic faux millet, une graminée très concurrentielle du sorgho pour laquelle aucune solution chimique n’est, aujourd’hui, performante. Son enracinement superficiel aux stades 3 feuilles à début tallage pourrait offrir un intérêt au désherbage mécanique.
70 % d’efficacité
Arvalis a donc mené un essai, en 2020, consistant en un passage de herse étrille puis de roto-étrille aux stades 3 feuilles à 2 talles du panic faux millet (à savoir fin mai, aux stades 5-6 feuilles du sorgho).
« Les résultats montrent une efficacité tout à fait honorable, de 70 % en moyenne sur cette adventice, indique Jean-Luc Verdier. Les zones, où le désherbage mécanique a le moins bien fonctionné, correspondent à des situations tassées où les outils ont eu plus de mal à faire le travail », ajoute-t-il. Le levier mécanique sera aussi nécessaire pour d’autres adventices difficiles à maîtriser chimiquement d’après les essais Arvalis de 2019 et 2020, telles que la digitaire sanguine et la sétaire glauque.
Enfin, il est à noter que le sorgho grain, semé en général tardivement, est bien adapté à la pratique du faux semis : une stratégie d’esquive complémentaire aux différents outils de désherbage mécanique disponibles.
Charlotte Salmon
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