Protéines végétales L’interprofession demande le maintien du biodiesel européen
La politique européenne sur le biodiesel va à l’encontre de l’idée même d’un plan protéines ambitieux, estiment Terres Univia et la Fop.
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Dans un communiqué du 29 mars 2018, l’interprofession des huiles et protéines végétales (Terres Univia) et le syndicat des producteurs d’oléagineux (Fop) se félicitent des engagements de la Commission européenne pour la mise en place d’un plan protéines en Europe. Mais ils rappellent que « l’essor des cultures oléoprotéagineuses en France et en Europe s’explique notamment par le développement des biocarburants », qui valorise l’huile issue de la trituration. Grâce aux débouchés que sont le biodiesel et les tourteaux, « la France a réduit sa dépendance au soja OGM importé ».
Taux d’incorporation des biocarburants
Les représentants de la filière s’inquiètent de l’ouverture du marché européen aux importations de biodiesel des pays tiers et aux discussions communautaires autour de la directive sur les énergies renouvelables (RED II). Celle-ci propose de limiter la part des biocarburants dans les transports à un maximum de 7 % en 2021 et de 3,8 % en 2030, alors que la première directive RED avait pour objectif que 10 % des transports soient alimentés par des biocarburants.
« Une diminution du taux d’incorporation de biocarburants entraînera un repli majeur des surfaces oléagineuses et, par voie de conséquence, des protéines disponibles pour l’élevage, alertent Terres Univia et la Fop. Cette politique va à l’encontre de l’idée même d’un plan protéines ambitieux. »
Pour les représentants de la filière, les oléoprotéagineux cultivés en Europe « ont tous les atouts pour répondre aux attentes de la société », notamment en matière de production non-OGM. Ils aspirent à ce que ces cultures soient valorisées dans la future Pac, afin de limiter les importations.
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