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Plan protéines végétales Une « feuille de route » établie d’ici fin juin

© Claudius Thiriet

L’exécutif présentera d’ici à la fin de juin sa « feuille de route » pour un « plan protéines » végétales, a annoncé Arnaud Rousseau, président de la Fop (Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux), au terme d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture.

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Les agriculteurs avaient claqué le 22 mai la porte des travaux engagés pour ce plan, appelé de ses vœux par Emmanuel Macron lors du Salon de l’agriculture, dénonçant le « silence » du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume.

La mise en place d’un plan protéines ambitieux, à l’échelle du continent européen, faisait partie des pistes prioritaires du chef de l’État lors du dernier Salon de l’agriculture. M. Macron avait souhaité voir la France réduire sa dépendance aux importations de protéines végétales destinées à nourrir les animaux d’élevage, notamment en provenance des États-Unis.

« Le ministre a réaffirmé l’intérêt pour le gouvernement que ce plan protéines se mette en place, avec de premières annonces, en tous les cas une feuille de route qui sera finalisée pour la fin de juin », a déclaré Arnaud Rousseau, annonçant le retour de son syndicat dans les discussions sur ce sujet.

« J’ai réaffirmé qu’on devait être au clair, à la fois sur les ambitions politiques, les conditions de la mise en œuvre, tout ce qui a trait au législatif, au réglementaire, et enfin sur les moyens », a ajouté M. Rousseau, à la sortie d’un entretien qu’il a qualifié de « constructif ».

Une dimension européenne

« Je parle des moyens de la Pac, mais aussi des moyens nationaux dans le cadre du grand plan d’investissement », a précisé M. Rousseau, par ailleurs président du groupe Avril, numéro un français des huiles de table (Lesieur, Puget).

« Pour que ce sujet fonctionne, il faut que ce soit d’abord un sujet européen », a-t-il souligné, évoquant une « politique de souveraineté ».

La France importait encore en 2018 presque la moitié des protéines végétales qu’elle donne à manger à ses animaux d’élevage, notamment bovins. Or on y retrouve notamment du soja OGM, en provenance des États-Unis ou du Brésil.

« On est aujourd’hui dépendant à 45 % des importations en France et à près de 65 % à 70 % en Europe. En France, on propose de passer d’une dépendance de 45 % à une dépendance de 35 %, le tout dans une échéance de cinq ans », a expliqué M. Rousseau. « Si on n’y met pas une dimension européenne, on aura un énième plan protéines raté, à savoir ce qu’on connaît depuis le début des années 1980. »

AFP

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