Ressource en eau La recharge des nappes s’initie en octobre
En octobre 2020, les niveaux des nappes sont en phase de transition. Les précipitations importantes et la mise en dormance de la végétation permettent d’initier une recharge des nappes, notamment à l’ouest et au nord du territoire. La situation est plus tendue dans le Grand-Est.
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« Les précipitations importantes et la mise en dormance de la végétation permettent une infiltration en profondeur des eaux. Cela se traduit sur les niveaux des nappes par une inversion des tendances, 23 des 31 indicateurs étant en hausse ou stables », indique le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) dans un bulletin de situation hydrogéologique paru le 13 novembre 2020.
Au 1er novembre 2020, les niveaux sont ainsi en hausse sur les nappes du Massif armoricain, du bassin Adour Garonne, du Massif central, de Lorraine, des couloirs de la Saône et du Rhône amont, du Roussillon, de l’est de la Provence et de la Corse. Le début de la recharge a été très excédentaire par rapport à la moyenne notamment en Bretagne, en Vendée et Adour-Garonne.
Satisfaisant dans l’Ouest et le Nord
« La situation au mois d’octobre est satisfaisante sur une grande partie ouest du territoire, confirme le BRGM. Sur ce secteur, le bénéfice de la recharge abondante de l’hiver dernier se ressent toujours, auquel s’ajoutent les apports de ce début de recharge. »
Concernant les nappes de la Beauce, du Bassin parisien et d’Artois-Picardie, la vidange se poursuit. « Ces constats s’expliquent par l’inertie importante des nappes de ces secteurs, souligne l’organisme. Les eaux infiltrées suite aux pluies importantes n’ont pas encore eu le temps d’atteindre les nappes. Cependant, les baisses de niveaux s’atténuent et le début de la recharge semble s’amorcer dans certains secteurs. »
Les niveaux sont stables sur les secteurs ayant accusé des déficits pluviométriques, sur le pourtour méditerranéen, du Languedoc à l’ouest de la Provence et jusqu’au couloir du Rhône aval et moyen.
Situation dégradée dans l’Est
En revanche, la situation reste dégradée dans l’Est, avec des niveaux bas à très bas dans les régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes. Même chose dans le Limousin. La recharge a cependant débuté et la situation s’améliore lentement.
Ainsi, la nappe alluviale de la plaine d’Alsace observe des niveaux bas à modérément bas, malgré des niveaux stables ou en hausse ; les nappes des calcaires jurassiques de Lorraine et du Berry ainsi que du socle du Massif Central en Auvergne et Limousin sont impactées par les déficits pluviométriques de cet été mais leur recharge a débuté et les situations s’améliorent ; les nappes des alluvions, cailloutis et corridors fluvio-glaciaires de Bourgogne, du Rhône amont et moyen ont commencé leur recharge précocement mais accusent toujours des déficits de recharge survenus ces derniers hivers.
« En cette fin d’année, les tendances dépendront de la pluviométrie, juge le Bureau de recherche. La recharge devrait se généraliser à l’ensemble des nappes et la situation s’améliorer .»
Isabelle EscoffierPour accéder à l'ensembles nos offres :