Marché excédentaire La récolte européenne de pommes de terre augmente
Selon le NEPG (1), la récolte de pommes de terre en 2020 pour les cinq plus gros producteurs européens devrait s’afficher à 27,9 millions de tonnes, en hausse de 3,8 % sur un an. Faisant suite à la crise sanitaire du coronavirus, l’offre est toujours excédentaire et le NEPG conseille de réduire les surfaces pour « reprendre le contrôle ».
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Selon le NEPG (1), les rendements européens en pommes de terre de consommation sont au niveau de la moyenne des cinq dernières années. « Comme la superficie a augmenté de 1,4 % par rapport à l’année dernière, la récolte totale peut être estimée à 27,9 millions de tonnes, contre 26,9 millions de tonnes en 2019 pour les cinq grands pays de production », estiment les producteurs européens le 7 septembre 2020.
La production est ainsi estimée en hausse de 3,8 % sur un an. Le NEPG souligne « de grandes différences de rendement entre les différents pays et également au sein de ceux-ci ». Ces constatations sont notamment en lien avec la disponibilité en eau.
L’offre et la demande toujours en déséquilibre
Le NEPG rappelle que le déséquilibre entre l’offre et la demande, créé lors de la crise sanitaire du Covid-19, n’est pas résolu : « La demande du marché de détail pour les produits de la pomme de terre a augmenté, mais pas assez pour couvrir le manque de demande du secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés ».
« Il est donc évident qu’il n’y a pas d’équilibre actuellement entre l’offre et la demande. Cela est mis en évidence par les prix des pommes de terre du libre et la tendance des prix. Cela s’applique principalement au secteur de la pomme de terre de transformation. » La demande dans ce secteur progresse de nouveau, mais sans retrouver ses niveaux d’avant la crise.
« Les industriels semblent avoir suffisamment de frites surgelées dans les frigos, de pommes de terre sous contrat et n’ont guère besoin de matière première supplémentaire », indique le NEPG, qui s’attend à des prix bas sur le marché du libre « jusqu’à la fin de l’année et peut-être même au-delà ».
> À lire aussi : En Europe : Des surfaces de pommes de terre « trop importantes » en 2020 (10/07/2020)
Alternatives concurrentielles
Pour « reprendre le contrôle de l’offre », le NEPG conseille aux producteurs de réduire les surfaces de pommes de terre. « Il ne sert à rien de planter des pommes de terre dans le contexte de prix bas actuel. Préservez le capital sol de vos exploitations et trouvez des alternatives concurrentielles (les céréales par exemple) », indique le NEPG.
(1) Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen : Pays-Bas, Belgique, France, Allemagne et Royaume-Uni.
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