Phytos à faible risque Les eurodéputés en veulent davantage
Une résolution demandant une accélération des procédures permettant la mise sur le marché des produits phytosanitaires à faible risque d’origine biologique sera soumise demain au vote du Parlement européen.
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À l’issue d’un débat au Parlement européen hier, le 13 février 2017, en fin de journée, une résolution européenne portant sur les pesticides à faible risque d’origine biologique a été proposée au Parlement européen. Elle devrait être votée demain, le 15 février 2017.
Portée par huit eurodéputés représentant tous les groupes parlementaires, la résolution demande à la Commission et aux États membres de l’UE (Union européenne) d’accélérer l’évaluation, l’autorisation, l’enregistrement et le suivi de l’utilisation des produits phyto à faible risque d’origine biologique, en présentant avant la fin de l’année 2018 une proposition législative spécifique permettant une accélération des procédures.
La procédure en vigueur jugée trop lente…
Dans un communiqué paru aujourd’hui, Éric Andrieu, eurodéputé du groupe des socialistes et démocrates, rappelle qu’à ce jour « seules sept substances actives alternatives classées “à faible risque” ont été approuvées par l’Union européenne », arguant que « c’est trop peu, trop lent, d’où l’urgence de revoir les mécanismes d’approbation ».
Au cours du débat tenu hier, l’eurodéputée belge Frédérique Ries, membre du l’ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe), chiffrait à 300 le nombre de produits phytosanitaires à faible risque homologués dans le monde, et en particulier aux États-Unis et au Japon.
… et trop chère par les eurodéputés
Angélique Delahaye, eurodéputée du Parti populaire européen, ajoute que « les procédures actuelles constituent un obstacle économique important pour les fabricants ». Elle s’est aussi positionnée contre l’opposition du synthétique au biologique. Au cours du débat au Parlement européen, l’eurodéputé allemande Ulrike Müller avait aussi souhaité « moins d’idéologie à l’avenir » ainsi qu’un débat étayé par « les scientifiques et les agriculteurs ».
Le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, a répondu aux questions des eurodéputés en précisant que la Commission européenne avait fixé une priorité quant à l’évaluation des substances actives à faible risque. Un amendement au règlement européen qui régit la mise sur le marché des produits phyto (règlement 1107/2009) sera proposé aux États membres en mars. Il vise à faciliter l’identification de ces substances actives à faible risque.
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