Pommes de terre / France Le rendement chuterait de 10 % en 2016

Le rendement des pommes de terre devrait chuter de 10 % en 2016, à date identique, début août, par rapport à la moyenne pluriannuelle, indique l’UNPT (union nationale des producteurs de pommes de terre) dans un communiqué paru le 12 août 2016. Il s’agit d’un chiffre provisoire issu de prélèvements réalisés dans près de 240 parcelles par l’UNPT.

« Les rendements sont aujourd’hui très hétérogènes, en fonction de la variété, du type de sol, de la présence ou non de l’irrigation, qui a un impact positif significatif, de la pluviométrie locale…, souligne le syndicat. Un rattrapage, au moins partiel, est possible, dans les semaines à venir, sous réserve que les conditions météorologiques soient favorables. »

Forte pression du mildiou

Avec une pluviométrie moyenne excédentaire de 47 % dans le Nord-Est, de 36 % dans le Nord et de 19 % dans le Centre-Est en cumulé depuis mars 2016, la pression du mildiou a été très forte pendant plusieurs semaines, entraînant un surcoût important la protection fongicide des parcelles. « En juillet, le déficit de précipitations et la température légèrement supérieure aux normales de saison ont permis de limiter les risques de contamination », note l’UNPT.

La qualité globale, y compris la qualité de présentation, est tout à fait satisfaisante pour le moment, même si « les à-coups de végétation ont pu engendrer, dans certaines parcelles, des pommes de terre difformes ou crevassées. »

Une récolte à 5,6 Mt

Avec des surfaces en hausse de 5,3 % en France, « la récolte totale en pommes de terre de conservation (marché du frais intérieur, marché du frais export et marché industriel), sauf phénomène climatique majeur dans les semaines à venir, devrait donc tourner autour de 5,6 Mt : entre 5,3 et 5,9 Mt, selon les conditions météorologiques d’ici la fin de campagne », estime le syndicat. La récolte 2015 s’élève à 5,226 Mt et la moyenne quinquennale à 5,3 Mt.

Contrats supplémentaires

L’UNPT note que la demande évolue avec, en particulier, une hausse sensible de la demande industrielle en Europe. « Les pays du NEPG (producteurs du nord-ouest européen) étant particulièrement bien positionnés pour accompagner cette demande, de nombreux contrats supplémentaires ont été proposés par les industriels pour cette récolte 2016 », souligne l’Union. Elle insiste sur le fait qu’avec la récolte 2016, « la filière devra être performante sur les marchés export.

Sur le marché intérieur, la chair ferme devra retrouver de la stabilité. »

I.E.