Blé La bonne surprise

Les surfaces de blé tendre sont en progression dans la plupart des régions, avec une hausse de 100 000 ha de l’étendue nationale, qui atteint 4,980 Mha. Les régions Hauts-de-France et Grand-Est concentrent à elles deux plus de 30 % du total. De même, les rendements augmentent sensiblement sur tout le territoire, avec une moyenne qui dépasse 79 q/ha, soit presque 10 q/ha de plus qu’en 2018. Les Hauts-de-France obtiennent la palme avec près de 95 q/ha. La production globale (39,5 Mt contre 34 en 2018) est la meilleure performance de la décennie, après le record de 40,9 Mt en 2015.

Avec des surfaces presque identiques à celles de 2018, les récoltes ont également fortement augmenté en Allemagne, en Pologne et au Royaume-Uni, si bien que la production globale de l’UE à 28, proche de 148 Mt, fait un bond de près de 20 Mt.

Le constat est le même à l’échelle mondiale, avec une production d’environ 730 Mt contre 695 l’an dernier, pour une superficie totale de quelque 220 Mha. Tandis que les récoltes australienne, canadienne et argentine semblent marquer le pas, l’Ukraine enregistre un nouveau record à 29 Mt (25 Mt en 2018). Quant au volume russe, il progresse de 2 Mt à 74 Mt, loin toutefois du record de 2017 (plus de 85 Mt). Ces deux pays cumulent un potentiel exportable de l’ordre de 52 Mt, soit près du tiers des échanges mondiaux.

La consommation mondiale (720 Mt) est prévue en augmentation de 20 Mt par rapport à la dernière campagne, du fait principalement d’une hausse des utilisations humaines et fourragères. Le stock final des sept principaux exportateurs devrait diminuer légèrement à quelque 60 Mt, tandis qu’au niveau mondial, il augmenterait faiblement, mais resterait stable à 36 % des utilisations totales. Ce ratio tombe à 23 % seulement en faisant abstraction du stock chinois très dispersé et donc peu ou pas mobilisable, et estimé entre 100 et 140 Mt, selon les analystes.

[summary id = "10021"]