Fruits à noyaux : des bâches tissées sou Fruits à noyaux : des bâches tissées sous le rangpour ne plus désherber

« 5 % des surfaces d’arbres à noyau que nous suivons sont équipées de bâches tissées sous le rang, soit un peu plus d’une centaine d’hectares », annonce Christophe Mouiren, conseiller au GRCETA (1) de Basse Durance à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Cette technique, qui permet de supprimer l’emploi des herbicides sous le rang, se répand dans les exploitations du Sud-Est.

Préparer un sol très plat

Résistantes et imperméables, ces bâches, de préférence de couleur noire, s’installent à la plantation du verger. « Avant de les positionner, le sol doit être préparé pour être le plus plat possible, précise Christophe Mouiren. Il faut, en outre, créer des sillons de 10 cm de profondeur de part et d’autre du rang où l’on viendra enfouir les extrémités de la bâche. » La pose peut être mécanisée en équipant le tracteur avec une charrue vigneronne.

Les producteurs couplent généralement la pose à la mise en place de systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte sous la bâche avec lesquels ils effectuent de la fertiirrigation. « Les jeunes pousses s’implantent ainsi plus rapidement dans les sols, observe Christophe Mouiren. De plus, au printemps, la température est plus élevée qu’en sol nu, ce qui accélère la croissance. »

Un bémol : le coût de ces bâches est relativement onéreux. Il oscille entre 1 600 et 2 000 €/ha. Il faut également compter entre 50 et 60 h/ha de temps de pose. « Ces dépenses sont compensées intégralement par les économies réalisées sur les produits de désherbage et la réussite d’implantation des jeunes vergers », observe Christophe Mouiren.

Par ailleurs, le spécialiste déconseille l’emploi de ces bâches aux producteurs concernés par les attaques de campagnols.

Chantal Sarrazin

(1) Groupement régional des centres d’études techniques agricoles.

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