Prévenir les accidents phytos des cultur Prévenir les accidents phytos des cultures
Chaque année, des phytotoxicités, plus ou moins spectaculaires, touchent les céréales, les oléagineux et les protéagineux. Les parades existent.
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Selon le produit mais aussi l’équipement utilisé, les symptômes prennent diverses formes. Une des plus courantes concerne les bords de champs avec une végétation tassée ou grillée en forme de vagues. « Le plus souvent, le phénomène s’explique par la dérive de gouttelettes en provenance de la parcelle voisine, explique Lise Gautellier, spécialiste du désherbage chez l’institut Arvalis. L’emploi de buses antidérive et des interventions par temps calme sont des moyens simples d’éviter ces soucis. »
Attention au surdosage
Les surdosages aux causes diverses provoquent des dégâts de plus ou moins grande ampleur. Un démarrage trop lent en début de parcelle ou un intervalle entre passages mal ajusté à la largeur du pulvérisateur se traduisent par des tassements de végétation et/ou des grillures. Les redoublements de rampe entre le milieu de la parcelle et les fourrières donnent souvent lieu aux mêmes symptômes. Parfois, la quasi-totalité de la parcelle est atteinte à l’exception des zones inaccessibles au traitement. Enfin, les zones brûlées en forme de triangle, toujours en début de parcelle, sont la marque d’une phytotoxicité provoquée par le fond de cuve du précédent traitement non suffisamment rincé et qui demeurait dans la rampe.
La plupart des spécialités nécessitent un respect rigoureux du stade d’application sur la culture, de la dose en fonction du type de sol (teneur en argile et en matière organique) et des conditions météo. « Une forte pluie sur un sol filtrant entraîne la matière active au contact direct de la graine et des racines avec des conséquences parfois lourdes, prévient Lise Gautellier. Une matière active à action antigerminative, comme la pendiméthaline, possède une sélectivité de position. Si les graines sont en surface des pertes sont possibles. » De même, des températures négatives et les fortes amplitudes thermiques dans les jours suivant l’application (15° C) sensibilisent les plantes au produit.
Enfin, dans les sols légers, et particulièrement lors de printemps secs, les produits racinaires se dégradent mal. En absence de travail profond type labour, leur rémanence provoque des disparitions de pieds et des tassements de végétation partout où des surdosages ont eu lieu la campagne précédente.
Lire les étiquettes
Avec un minimum d’investissement personnel, ces accidents sont évitables. Cela passe par une bonne connaissance des modes d’action des grandes familles de produits, par la conservation des produits dans l’emballage d’origine et par une lecture attentive de l’étiquette. Y figurent les cultures sur lesquelles la spécialité est homologuée, la dose d’emploi, la compatibilité avec d’autres produits et adjuvants. Sont aussi mentionnées les conditions idéales d’application.
Cela passe aussi par le soin apporté au pulvérisateur, au respect des opérations de dilution du fond de cuve ainsi que de rinçage de la cuve et de la rampe après chaque intervention.
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