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Betteraves Des alternatives au désherbag Betteraves Des alternatives au désherbage chimique seul

L’association du désherbage chimique et mécanique montre une efficacité satisfaisante, en particulier les années sèches.

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Le désherbage mécanique offre un moyen de réduire les indices de fréquence de traitements (IFT) des herbicides jusqu’à 60 %, tout en conservant une bonne efficacité et une rentabilité économique satisfaisante. C’est ce que montrent les essais réalisés par l’Institut technique de la betterave (ITB) en Seine-et-Marne, ouverts au public les 17 et 18 mai, lors de la cinquième édition de Désherb’Avenir.

Plusieurs modalités de désherbage sont mises en place afin de comparer le « tout-chimique » au « chimique + mécanique ». Différents matériels sont testés (bineuse, herse étrille, rotoétrille, bineuse à moulinets et houe rotative) et, sur certaines modalités, des traitements chimiques localisés remplacent les traitements en plein. À chaque fois, l’efficacité des interventions est proche, voire égale au tout chimique.

Utiliser la bineuse

« Plus de 90 % des betteraviers sont équipés d’une bineuse pour la gestion des tours de champs, estime Ghislain Malatesta, responsable des actions régionales de l’ITB. Le but de ces essais est de les encourager à l’utiliser sur toute la parcelle. »

L’efficacité du désherbage mécanique est cependant largement tributaire des conditions météorologiques, puisque les passages nécessitent un minimum de temps sec avant et après. « C’est une technique que l’on ne pourra pas utiliser forcément tous les ans. En 2016 par exemple, il n’y a eu aucun créneau pour sortir la bineuse », souligne Alexandre Quillet, président de l’ITB. D’autant que la fenêtre d’intervention pour le binage est très courte : il faut agir au-delà de 4 feuilles mais pas après 10 feuilles, au risque de pénaliser la betterave.

Pour l’essai de l’ITB, les betteraves (Millenia) ont été semées les 21 et 22 mars à 17,8 cm d’écartement sur le rang. 93 000 pieds/ha ont levé. Pour chaque modalité, les deux premiers passages d’herbicides ont été maintenus les 13 et 24 avril. Les passages d’outils ont été réalisés dans de bonnes conditions le 9 mai, au stade 6-8 feuilles vraies. La perte de pieds est estimée à moins de 1 %.

Meilleure productivité

« À travers cet événement, nous voulons montrer aux planteurs, mais aussi aux pouvoirs publics et aux politiques, qu’il est possible de changer de pratiques, et qu’il y a même un intérêt à cela. La productivité de la betterave sucrière n’a cessé de s’améliorer depuis trente ans, alors que, dans les années quatre-vingt, le rendement en sucre était de 8 t/ha, il est de 15 t/ha aujourd’hui et les intrants ont diminué. Il y a de la place à la fois pour les progrès techniques et environnementaux », se réjouit Vincent Laudinat, directeur général de l’ITB.

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